Les maires tirent la sonnette d’alarme sur le transfert à venir de l’Etat aux communes, communautés et agglomérations, des ouvrages de prévention des inondations et des submersions. Pour la maire de Châteaugiron Françoise Gatel, la question de "l'eau ne se tranche pas en territoires".
Dans un récent communiqué et suite aux inondations répétées, l'association des maires de Bretagne alerte sur "l’ampleur des dégâts déjà constatés qui laisse présager une lourde charge financière de remise en état pour ces collectivités."
Ces interrogations font suite à l’attribution, par la loi MAPAM, de la nouvelle compétence dite "GEMAPI" (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) aux communes, avant d’être transférée de plein droit aux EPCI (Établissement public de coopération intercommunale).
Les communes et les EPCI ne veulent pas assumer cette nouvelle mission
Les associations de maires de Bretagne rappellent que "les communes et EPCI n’étaient pas volontaires pour assumer cette nouvelle mission." Elles remettent notamment en cause "l’absence de chiffrage de cette mesure et notamment sur la charge résultant du transfert par l’Etat, sous dix ans, des ouvrages de prévention des inondations et des submersions, vers les communes et EPCI compétents."Françoise Gatel, la maire de Châteaugiron et la Présidente de l’Association des Maires d’Ille-et-Vilaine insiste sur le fait que le coût de cette mesure doit être précisée ainsi que les nouvelles responsabilités confiées aux communes.