Manif à Nantes samedi : Les "anti-aéroport" veulent mobiliser

Combien seront-ils à Nantes samedi? Les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes espèrent faire une démonstration de force, en organisant une grande manifestation. Une manifestation, deux mois après la publication des arrêtés autorisant la reprise des travaux, qui n'ont pas encore démarré...

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Dans la grange emblématique de la "résistance" à l'aéroport, baptisée la "Vache Rit", mercredi, côte à côte, opposants des associations Acipa et Adeca, élus du CédPa, agriculteurs du collectif "Copains" et militants anti-capitalistes, ont réaffirmé leur détermination contre l'aéroport lors d'une conférence de presse.

"Ce sera une manifestation +populaire, familiale, intergénérationnelle et festive", a affirmé Julien Durand, président de l'Acipa. "Nous allons montrer notre détermination face à l'absurdité de ce projet et la vitalité de l'opposition", a ajouté à ses côtés un militant anticapitaliste se faisant appeler "Camille" et portant des lunettes noires face aux caméras et appareils photos. À Notre-Dame-des-Landes, les "zadistes" ont installé un atelier de masques représentant des espèces protégées menacées par l'aéroport.


"Plus de 250 tracteurs"

"Il y aura plus de 250 tracteurs", a de son côté affirmé Jean-François Guitton, représentant des agriculteurs anti-aéroport, proches de la Confédération paysanne. Aucun, en revanche, n'a souhaité chiffrer à l'avance le nombre de manifestants attendus, indiquant seulement que 60 cars étaient prévus en provenance de toute la France.
En mars 2012, une première grande manifestation nantaise avait rassemblé entre 3.000 à 10.000 personnes et des incidents entre militants anti-capitalistes et forces de l'ordre avaient eu lieu après la dispersion du cortège. Le 24 novembre 2012 une autre manifestation, organisée alors que des opérations d'expulsions massives avaient lieu sur la Zone d'aménagement différée (Zad) depuis le 16 octobre 2012, avait rassemblé entre 3.200 et 8.000 personnes et s'était aussi terminée par des affrontements.

Important service d'ordre

La plus grande manifestation anti-aéroport, qui a rassemblé entre 13.500 et 40.000 personnes, a eu lieu le 17 novembre 2012 mais c'était en plein bocage, précisément dans la zone du projet d'aéroport sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, alors que l'attention médiatique était à son maximum. Un important service d'ordre de policiers et de gendarmes mobiles est attendu samedi à Nantes pour sécuriser le parcours de la manifestation, qui passera, selon ses organisateurs, par le centre commerçant de la ville.

Les travaux au point mort

Depuis l'arrêt des opérations d'expulsions le 24 novembre 2012 à la suite d'intenses affrontements entre les opposants et les forces de l'ordre, les travaux préalables - diagnostic archéologique, transfert d'espèces protégées et défrichage - qui auraient dû se dérouler au premier semestre 2013, n'ont pratiquement pas avancé. Et l'inauguration du futur aéroport prévue initialement en 2017 est désormais envisagée seulement "en 2019 ou avant 2020" par les partisans du transfert. Après une phase de "concertation" et de "dialogue" destinée à apaiser le débat en 2013, en théorie les travaux auraient pu démarrer après la publication le 20 décembre 2013 des arrêtés préfectoraux les autorisant, d'autant que les opposants ont déposé des recours non suspensifs contre eux. Mais l'approche des municipales fin mars, alors que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes très engagé en faveur du transfert d'aéroport, soutient la candidature de son ancienne attachée parlementaire Johanna Rolland, rend la période peu propice à une opération d'ampleur.

Entre 150 et 200 militants sur place en permanence

Sur la "Zad", entre 150 et 200 militants anti-capitalistes, selon les estimations convergentes des opposants et des services préfectoraux - sont installés en permanence, dans des fermes désaffectées ou des cabanes qu'ils ont construites un peu partout sur le tracé des pistes. "L'aéroport se fera parce que le transfert est inéluctable, parce qu'on n'a pas le choix", martèle néanmoins André Tameza, vice-président des "Ailes pour l'Ouest", qui regroupe les partisans de l'aéroport, convaincu que "la France est un Etat de droit et on n'est pas dirigé par la rue". Pour ses partisans, ce projet est justifié par la saturation à venir de l'actuel aéroport et les entraves qu'il génère sur les constructions du centre de Nantes soumises au bruit des avions.
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