Tempêtes à répétition : qui a le plus souffert ?

L'exceptionnelle série de tempêtes qui a balayé le nord-ouest de la France depuis l'automne a eu de nombreuses conséquences, que ce soit sur la pêche, l'agriculture, le littoral ou la faune marine, dont le bilan n'est pour l'heure que partiel.

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Les intempéries auront marqué la Bretagne, autant les hommes que l'environnement. Mais quels sont les secteurs qui ont été les plus touchés ?

Pêche

Les pêcheurs ont été empêchés de prendre la mer. "Depuis le début de l'année, on a perdu l'équivalent de douze jours en mer", témoigne Soizic Palmer Le Gall, à la tête de l'Armement bigouden, estimant le manque à gagner à 500.000 euros pour cette entreprise du Guilvinec (Finistère). Les pêcheurs touchés, c'est toute la chaîne qui a souffert. La situation est "catastrophique" pour les mareyeurs, assure Pierre Labé, président de l'Union nationale de la poissonnerie française. "On s'attend à une perte de 35 à 40% du chiffre d'affaires, et si ça continue beaucoup vont mettre la clef sous la porte".

Agriculture

Outre les dégâts matériels provoqués par les chute d'arbres sur les installations agricoles, l'extraordinaire pluviométrie a pénalisé maraîchers, éleveurs et céréaliers. Les légumes ont pourri et les semis n'ont souvent pas pu être faits. "Ça va être un gros problème quand on va arriver en mai ou juin car il n'y aura pas de produits à vendre", assure André Sergent, président de la Chambre d'agriculture du Finistère.

Du côté des productions sous serre, la facture est salée. La coopérative bretonne Savéol, numéro un de la tomate en France, a comptabilisé 20 sites de production endommagés sur un total de 130. Les cultures de céréales d'hiver (blé, orge, seigle...) ont souvent été noyées. "Il y aura des pertes, qui ne sont pas chiffrables pour l'instant, mais qui sont évidentes", assure André Sergent. Bien qu'à l'abri dans les étables, les animaux ont souffert de problèmes sanitaires en raison de la forte humidité. Les vaches laitières ont pu avoir des infections au niveau des mamelles, empêchant la commercialisation de leur production.

Les communes 

Les communes tirent la sonnette d'alarme en raison des dégâts provoqués par la houle sur le trait de côte ou à la suite des inondations. La petite commune de Kerlouan, dans le Finistère, estime les dégâts à un million d'euros. Plusieurs communes de Vendée, Loire-Atlantique et Morbihan ont vu arriver sur leurs plages des boulettes d'hydrocarbures. Le littoral a beaucoup souffert.

La Faune Marine

Selon la Ligue de protection des oiseaux (LPO), plus de 11.000 oiseaux, dont 8.000 macareux moines, se sont échoués sur tout le littoral atlantique. "C'est un échouage d'une ampleur qu'on n'a jamais connue en France", indique l'ornithologue Nicolas Gendre. Selon lui, les tempêtes "ont empêché les oiseaux de pêcher correctement et de se nourrir".

Les transports

De nombreuses lignes SNCF ont été impactées en raison des arbres qui se sont couchés sur les voies. Lors de la dernière tempête, Ulla, quelque 250 km de doubles voies et 280 km de voies uniques en Bretagne ont été coupées.

Le réseau électrique

Électricité Réseau Distribution France a été particulièrement mobilisé pendant ces tempêtes, qui ont pour la seule Bretagne laissé au plus fort près de 300.000 personnes sans électricité. La compagnie a pris en charge dans la région plus de 3.400 nuitées et autant de repas pour les personnels venus en renfort. Dans toute la France, Ulla a engendré un coût supplémentaire évalué entre 7 et 10 millions d'euros, selon ERDF, qui a déployé 1.000 personnes à temps plein sur le terrain et deux hélicoptères pour évaluer les dégâts. Une centaine de poteaux ont été changés.

Les télécommunications

En Bretagne, Orange a dû réparer un millier de poteaux et a comptabilisé plus de 50.000 incidents sur les deux derniers mois. Encore aujourd'hui, plus de 7.000 clients sont en dérangement à des degrés divers, a indiqué l'opérateur mercredi lors d'un point de presse. Près de 350 sites de téléphone mobile ont été touchés. Orange a dû appeler 160 personnes en renfort de toute la France, en plus des 400 personnels bretons mobilisés sur le terrain.
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