Affaiblis et épuisés par les tempêtes successives, plus de 21.000 oiseaux marins morts se sont échoués sur les plages du littoral atlantique depuis fin janvier, une "hécatombe" sans précédent depuis au moins un siècle, a annoncé mercredi la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
Les tempêtes successives qui ont touché les côtes atlantiques ont tué 21 341 oiseaux, macareux moine, guillemots de Troïl essentiellement. 2 784 ont été acheminés dans des centres de sauvegarde.
"De nombreux oiseaux flottants", majoritairement morts, "au large des côtes ont été signalés par les marins-pêcheurs. Autant dire que le bilan, encore provisoire, risque de s'alourdir dans les prochains jours", écrit la LPO dans un communiqué. Ils ont souffert d'un "manque de nourriture", mais aussi de l'épuisement.
"On pense que les tempêtes ont déplacé les oiseaux sur des zones moins riches en nourriture", a expliqué Nicolas Gendre, responsable de programmes à la LPO, à l'AFP. "Par ailleurs, les oiseaux doivent se maintenir sur l'eau et, quand il y a une forte houle, ils dépensent plus d'énergie pour pouvoir survivre, se nourrir".
Certains enfin ont été victimes de dégazages de cargos qui profitent de la tempête et le manque de survols de surveillance, pour vider leurs cuves de fioul.
La LPO a effectué ces comptages durant trois week-ends, en mobilisant plus de 500 bénévoles.