Maurice Agnelet condamné à 20 ans de réclusion par la Cour d'Assises d'Ille-et-Vilaine

Il a été reconnu coupable du meurtre d'Agnès le Roux. Bien qu'il n'y ait pas de preuves, ces trois semaines d'audiences ont forgé la conviction des jurés. Ils l'ont reconnu coupable à la majorité qualifiée et retenu la préméditation. Maurice Agnelet décidera samedi s'il se pourvoit en cassation.

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Maurice Agnelet, 76 ans, a été condamné vendredi à 20 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat en 1977 de sa maîtresse Agnès Le Roux, héritière d'un casino niçois, par la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine au terme d'un troisième procès hors normes.

Ce verdict est conforme aux réquisitions du parquet et à la précédente condamnation de Maurice Agnelet lors de son deuxième procès, qui avait été invalidé par la Cour européenne des droits de l'Homme.


En 1985, Maurice Agnelet avait bénéficié d'un non-lieu, avant que le dossier ne soit rouvert et qu'il ne se retrouve devant les Assises des Alpes-Maritimes en 2006. Cette fois-là, il est acquitté. Un an plus tard, en 2007, il sera condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Mais la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a estimé que Maurice Agnelet n'avait pas bénéficié d'un procès équitable. La justice française a donc décidé de ce troisième procès.

Décision samedi sur un pourvoi en cassation

Maurice Agnelet décidera samedi s'il se pourvoit en cassation après sa condamnation, a déclaré son avocat, Me François Saint-Pierre. "Cet homme est décidé à se battre", a ajouté l'avocat. "Maurice Agnelet s'est dit surpris et déçu de ce verdict", a rapporté Me Saint-Pierre.

Un procès hors-norme

Il est arrivé libre au début des audiences le 17 mars dernier, "déterminé à faire reconnaître son innocence" selon son avocat. "Il y a beaucoup d'éléments dans ce dossier qui seraient des preuves s'il y avait un corps, mais là ce ne sont que des éléments à charge" expliquait le chroniqueur judiciaire Stéphane Soufflant-Durand au premier jour du procès.

Mais ceux qui auront suivi son live-tweet du procès sauront qu'un témoignage, à l'entame de la troisième et dernière semaine de débat, a fait basculer les jurés. C'est celui de Guillaume Agnelet. Décidé à parler, pour ne pas avoir de "regrets jusqu'à la fin de ma vie", il raconte comment sa mère lui a confirmé que Maurice Agnelet était bien le meurtrier d'Agnès Le Roux.

La suite des débats ont vu "l'explosion en direct et en public d'une famille et de ses secrets", selon les mots de Pascale Robert-Diard, du Monde. Guillaume a confirmé à l'audience son témoignage : "ma mère m'a dit: je vais te dire qui est ton père : ils (Maurice Agnelet et Agnès Le Roux) sont allés faire du camping dans un coin tranquille près de Monte Cassino. Il aurait pendant son sommeil tiré sur Agnès puis hurlé pour demander du secours", a notamment déclaré le fils de l'accusé.

Son frère, Thomas, ainsi que sa mère, ont contesté ce témoignage en insistant sur la "souffrance" de Guillaume.
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