Tout juste retraité de la compétition, le demi-de-mêlée du Biarritz Olympique et joueur du XV de France Dimitri Yachvili était en visite à Rennes aujourd’hui, à l’école de rugby du REC.
C'est un peu leur Zidane à eux qui a débarqué sur les pelouses du complexe sportif Alain Crubillé de Rennes. Dimitri Yachvili, ancien joueur de l'équipe de France de rugby, a donné le coup d'envoi des matchs d'entraînement des enfants de l'école de Rennes ce mercredi après-midi.
Monument du rugby français
Il a joué le dernier match de sa carrière contre Brive, le 19 avril dernier. Mais il reste un monument du rugby français. Avec 61 sélections, 373 points inscrits en équipe de France, quatre tournois des VI Nations, deux participations à la Coupe du Monde dont une finale, l’ancien demi-de-mêlée a mis un terme à une très belle carrière."Je suis fatigué", a-t-il expliqué à ses jeunes fans, déçus de le voir tirer sa révérence si tôt. Que fait-on lorsque l'on est retraité à 33 ans ? "Je ne peux pas trop courir. Alors je prends soin de mon corps, je m'occupe et j'évite de cogiter".
C'est son père, Michel Yachvili, joueur international, qui l'a amené au rugby. Il commence dès 19 ans au PUC à Paris. Après un passage remarqué à Gloucester où il remporte le titre de champion d'Angleterre, il signe au Biarritz olympique. C'est là que sa carrière commence à décoller, avec deux titres de champion de France en 2005 et 2006 et deux finales de coupe d'Europe en 2006 et 2010.
Véritable monument du rugby français, le jeune joueur était encore sous contrat au Biarritz Olympique jusqu'en 2015. "Peut-être qu'à la reprise de la saison, j'aurai un petit coup de blues", concède-t-il en répondant aux questions des enfants, qui comme lui ont commencé dès six ans à enfiler les crampons.
La Bretagne, bientôt une terre de rugby ?
L'ancien joueur de l'équipe de France a participé à l'entraînement des jeunes du REC.
Reportage de : G. Le Morvan, T. Bouilly et D. Frasez
La Bretagne est traditionnellement une terre de football et de cyclisme. Pas de rugby. Ici, ni club de première division, ni joueur international. Et pourtant, le REC (Rennes Etudiants Rugby Club) compte 200 licenciés de moins de quinze ans. C'est deux fois plus qu'il y a sept ans. Le fruit d'un travail de fond des bénévoles du club. "Coup de chapeau !, salue Dimitri Yachvili. C'est un combat qu'il faut continuer".