La direction du groupe Doux a fait une mise au point suite aux états dans la presse de rumeurs de rachats par différents groupes agro-alimentaires Brésiliens. Des propositions ont été faites pour restructurer la filière export
Le directeur général du groupe Doux, Arnaud Marion, a tenu une conférence de presse sur la situation du groupe Doux, mettant les choses au point concernant un éventuel rachat par deux concurrents Brésiliens.
"Le groupe Doux n'est pas à vendre. Il y a des réponses à des sollicitations de la part de plusieurs sociétés, Brésiliennes et Françaises" a-t-il expliqué, précisant que le groupe Doux "est ouvert à des alliances, des adossements" et que "des discussions sont engagées".
Le groupe Saoudien Al-Munajem, qui est un "partenaire", bénéficie quant à lui d'une option concédant 25% du capital "à tout moment, mais aujourd'hui il ne le souhaite pas".
Le groupe Doux, qui réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros, dont 330 au Moyen-Orient et en Afrique, "a fait le choix de se battre et de résister" a affirmé Arnaud Marion, "dans un contexte historiquement difficile et déficitaire".
Le groupe, qui a fait face à l'arrêt des aides européennes à l'exportation, est en outre tributaire "des devises (la parité euro-dollar) et des céréales".
Nous avons été critiqués avant-hier, restructuré hier, nous sommes courtisés aujourd'hui
Arnaud Marion a confirmé l'ancrage du groupe Doux "en Bretagne et dans l'Ouest", et va rencontrer le Président de la Région Bretagne "demain".
"Pour la première fois depuis deux ans, nous avons été invités à une réunion de la filière export" a expliqué Arnaud Marion, "après en avoir été systématiquement exclus".
Au secours de Tilly-Sabco
"Nous avons le pouvoir de structurer une démarche de filière" pour, par exemple, préserver l'emploi chez Tilly-Sabco et "remettre à plat le dossier"."Le groupe Doux a décidé d'initier une réflexion auprès des pouvoirs publics, des acteurs de la filière, pour le sauvetage de cette entreprise, dans le cadre d'une alliance ou d'un partenariat, même s'il ne reste pas beaucoup de temps pour cela".
Tilly-Sabco est sur le point de déposer le bilan.
