Le général de brigade Antoine Windeck, commandant des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, a été mis en examen hier soir pour "homicide involontaire par imprudence", après six heures d'audition, dans le cadre de l’instruction menée sur la mort du sous-lieutenant Jallal Hami, 24 ans.
Hier soir les juges d’instruction rennais Boissy et Abiven ont mis en examen "pour homicide involontaire par imprudence" le général de brigade Antoine Windeck, 53 ans, commandant des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, depuis le 1er août 2012.
Dans la nuit du 29 au 30 octobre 2012, Jallal Hami, élève-officier de 24 ans s’était noyé lors de la traversée d’un étang de 50 m, seulement profond de 2 m.
Une épreuve,qui avait lieu dans le cadre d’une soirée "de transmission des valeurs et des traditions de l’école".
"Il assume pleinement sa responsabilité humaine et morale en sa qualité de directeur des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan", a expliqué Me Alexis Gublin, avocat du général. Le général a souhaité être mis en examen comme les autres personnes convoquées dans ce dossier car "il a considéré que la place d'un chef militaire était d'être avec ses hommes qui sont poursuivis pour pouvoir répondre aux questions du juge d'instruction".
Trois élèves-officiers mis en examen la semaine dernière
Depuis la semaine dernière, trois élèves-officiers ont également été mis en examen, a précisé le procureur, dans le cadre de cette enquête sur la noyade du sous-lieutenant Jallal Hami. Cet élève officier, entré directement à Saint-Cyr en troisième année grâce à son brillant cursus universitaire, participait à cette soirée aux côtés d'étudiants de première année.
Instruction pour "homicide involontaire" en novembre 2012
Le parquet de Rennes, compétent en matière militaire, avait ouvert en novembre 2012 une instruction pour "homicide involontaire". "Des convocations devant le juge d'instruction aux fins de mise en examen ont été remises, sur commission rogatoire, à cinq élèves officiers, ainsi qu'à trois officiers". "Nombre de prescriptions règlementaires ont été, soit pas respectées, soit ignorées" lors de cet exercice, a assuré pour sa part à l'AFP jeudi Me Jean Simon du cabinet d'avocats parisien Henri Leclerc, chargé des intérêts de la famille de la victime, originaire de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).