Depuis ce mercredi matin 8 h, une vingtaine d'intermittents sont debout, immobiles face au Parlement de Bretagne à Rennes. Debout face aux institutions, au gouvernement qui refuse toujours de remettre à plat la réforme sur leur statut. Les manifestants comptent se relayer au moins 24 h sur la place.
En plein milieu de la grande braderie de Rennes, non loin des stands des camelots, les intermittents manifestent, silencieux mais déterminés. Ils sont une vingtaine debout sur la place, face au Parlement. Dans leur dos, ils ont scotché une croix blanche, symbole du mouvement qui dure depuis le mois de mars dans toute la France.
On se tient face à un lieu de la République, face à la justice contre l'injustice (Une manifestante)
Ils se relaient depuis 8 h ce matin. Certains font partie du spectacle Henri VI, joué au Théâtre National de Bretagne en ce moment, d'autres sont même des passants, venus se joindre spontanément au mouvement.
"On compte rester le plus longtemps possible. Demain midi il y a un rassemblement interprofessionnel prévu à la Préfecture mais peut-être que si on est assez nombreux, la manifestation se déplacera ici", déclare une manifestante, du bout des lèvres, pour ne pas rompre l'atmosphère de lutte silencieuse qui s'est tissée sur la place.
La concertation va débuter au gouvernement
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Après l'occupation de la Drac et de la Direccte, les intermittents du spectacle rennais sont résolus à poursuivre leur mobilisation.
Cette revendication nationale porte sur l'accord signé le 22 mars sur la nouvelle convention de l'assurance-chômage (Unedic). Ils dénoncent en particulier les nouvelles annexes 8 et 10. Elles reconduisent la réforme de 2003, qui avait déjà été très contestée, tout en restreignant les droits des artistes et des techniciens intermittents.
La concertation va débuter sur cet accord et les intermittents font pression sur le gouvernement pour qu'il ne le signe pas.