Série archéologique: enquête à Téviec, sur les traces des Péquart (3/3)

Depuis la découverte d'une sépulture unique à Téviec, dans les années 20, les archéologues n'ont pas réussi à faire des découvertes aussi importantes. Mais ils ne désespèrent pas. Un chantier de fouilles est en cours a Quiberon pour tenter de retrouver des vestiges et il a déjà porté ses fruits.

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Pointe de Beg er Vil a Quiberon. Depuis plusieurs semaines, une quinzaine d'archéologues s'active au-dessus de la plage. Truelles en main, ils dégagent patiemment la terre et mettent au jour les vestiges de ce qui devait être, il y a 8 000 ans, un campement humain. 

Le site a été découvert en 1970 par un archéologue local, très observateur. Sur ce site, la mer a rongé la dune, laissant apparaître très nettement des strates de couleurs. La plus foncée date du mésolithique, époque qui intéresse tout particulièrement les archéologues.

Ce n'est pas si loin que, dans les années 20, les Pequart ont mis à jour une sépulture sans équivalent en France, que l'on peut découvrir à l'Espace des Science, à Rennes.

Quatre-vingt-quatorze ans plus tard, sur le chantier de Quiberon, coquilles, coquillages, arêtes de poissons récupérés par les archéologues sont soigneusement tamisés. Les minuscules résidus sont ensuite  triés et analysés dans le laboratoire de fortune installé près du site. Ils permettent de savoir comment  se nourrissaient les hommes du mésolithique

Isabelle Rettig, Christophe Rouseau

Le mystère demeure

Si l'on en sait plus aujourd'hui sur la vie de nos ancêtres du mésolithique, de nombreux mystères demeurent. Pourquoi enterraient ils leurs morts au milieu des coquillages ? Comment s'organisaient les sépultures, autant de questions encore sans réponses. .

Les fouilles de Quiberon permettront-t-elles d'en savoir plus ? Les archéologues l'espèrent, surtout s'ils mettent au jour de nouveaux squelettes. Mais pour l'instant, les découvertes des Péquart sont uniques et pourraient le rester longtemps. 

L'île de Téviec, aujourd'hui réserve ornithologique privée, n'est plus ouverte aux archéologues.

Quand a la mer, qui a grignoté 6 mètres de côte en un siècle, elle se charge de faire disparaître peu à peu les traces de ce passé lointain.
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