1500 tonnes, 13 millions d'euros : le tunnelier de la ligne B débarque bientôt à Rennes

Pour creuser une ligne de métro, on fait appel à un tunnelier. Celui qui va creuser la ligne B du métro rennais, livré à la fin de l'été, est fabriqué par l'entreprise Herrenknecht en Allemagne. Premières images de ce mastodonte de 1450 tonnes et 86 mètres de long capable de soulever la Tour Eiffel.

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On pourrait croire qu'ils sont en train de construire une fusée. La bête d'acier qui dort encore au sein de la société allemande Herrenknecht en impose en tout cas tout autant. 9,5 mètres de diamètre, 86 mètres de longueur, 1450 tonnes et une carrure cylindrique pensée pour avoir la force de soulever la tour Eiffel.
Il a été fabriqué spécialement pour le projet de ligne B du métro rennais, qui doit voir le jour en 2019.

Livré en pièces détachées à la fin de l'été

La société Herrenknecht est le leader mondial sur le secteur des tunneliers. Ces machines sont faites pour creuser des tunnels de métro ou de route : elles sont capables de s'enfoncer sous terre, d'excaver les matériaux retirés dans le sol et de poser dans le même temps les voussoirs, les anneaux de béton qui constituent le tunnel.
Celui de Rennes devra creuser sur une ligne de huit kilomètres. Le trajet comprend des virages serrés et des pentes aux endroits des stations, qui seront neuf au total, entre La Courrouze et les Gayeulles.

Commandé en décembre, il sera livré à Rennes en pièces détachées, sur le dos de 70 camions, dès la fin de l'été. Il ne commencera son travail souterrain qu'en janvier 2015, pour ressortir à l'air libre seulement deux ans et demi plus tard.

Le reportage en Allemagne de Krystel Veillard et Jean-Michel Piron :


Comment s'appellera-t-il ?

Les élus de Rennes métropole se sont assurés que le chantier de cette deuxième ligne ne rencontre pas tous les déboires de la première, creusée par un tunnelier qui avait déjà été utilisé à Lille : ils s'entourent du savoir-faire allemand et choisissent de creuser de creuser à 25 mètres de profondeur, beaucoup plus profond que la ligne A, dont le percement avait provoqué des effondrements et des fissures dans les immeubles.
Une exigence de qualité qui coûte au total, entre le tunnelier, la fabrication du tunnel et des stations, 319 millions d'euros. Le prix de la machine à elle seule s'élève à 13 millions d'euros. 

Il ne reste plus qu'à lui trouver un nom ! Traditionnellement, les tunneliers sont baptisés avant leur démarrage. Celui de la ligne A était Perceval.

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