Benjamin Clementine a ouvert les festivités samedi devant un parterre de festivaliers assis dans l'herbe. Seul au piano, il a assuré le show, alors qu'il perdait sa voix. L'artiste qui semblait malade a fini par une reprise d'Aznavour. Envoûtant...
Oubliez le chanteur-qui-a-commencé-dans-le-métro, Benjamin Clementine est bien plus que ça. Le concert a commencé à 15h15. Les premiers festivaliers étaient nombreux assis sur l'herbe, sous le soleil de Carhaix. Il est arrivé, enveloppé dans un grand manteau marron. Et très vite, l'artiste londonien expatrié en France, s'est excusé. Il est malade et semble grelotter, alors qu'il fait près de 20° à l'ombre de la scène Kerouac, près de 30 dans le champ. Il a quand même assuré le show.
Un Benjamin Clementine magnétique
Physiquement, il impressionne. Benjamin Clementine est très grand, très mince et porte une coiffure originale. Sur scène, il est seul. Il s’est installé derrière le piano, d’où il a commencé à égréner une splendide mélodie mélancolique. Ni jazz, ni classique, ni soul, mais un peu tout à la fois. Sa voix, même s'il était en train de la perdre, est habitée, émouvante et poignante, comme si elle exprimait ses blessures.Comme ultime surprise, il a fini son concert par une reprise de "Emmenez-moi" de Charles Aznavour, suivi par le public qui a repris en choeur le refrain avec lui.