A défaut de logements, des migrants sont actuellement une cinquantaine dans un campement de fortune, au sud de Rennes. Beaucoup d'enfants et deux femmes enceintes, qui sont installés dans des tentes, sans eau ni toilettes, depuis le 11 juillet.
Ils viennent d'Europe de l'est, d'Asie ou d'Afrique, primo-arrivants ou ballotés depuis des années entre les centres d'hébergement saturés du 115. Alors ils sont arrivés là à Cleunay, entre une école et des jardins familiaux.
Une cinquantaine de personnes dont 17 enfants mais aussi deux femmes enceintes sont installés dans des toiles de tente. Ils attendent une expulsion, ou une régularisation, comme cette famille arménienne avec deux fillettes nées en France, et une autre à venir en novembre :
Ils attendent, sans pouvoir agir ni travailler. La moitié de ces migrants est mineure, et si la solidarité des militants et des voisins fonctionne pour leur offrir un minimum vital, y compris alimentaire. Le campement n'a rien de luxueux, comme le décrit cet homme :
Silence côté préfecture, c'est à dire de l'Etat, dont c'est pourtant la compétence et pas de vraie unanimité sur la question à la mairie.
Chez les écologistes alliés au Front de Gauche, on verrait d'un bon oeil le déplacement immédiat du campement vers le camping municipal des Gayeulles tout en cherchant des solutions plus pérennes.
En attendant, si le campement actuel a presque un air de vacances sous ce soleil, il est difficile d'oublier qu'il n'est qu'une solution d'urgence.