Après le coup de pouce de l'Europe à la filière fruits et légumes - 125 millions d'euros pour les pays producteurs de l'UE -, le comité régional porcin appelle lui aussi à l'aide. La Bretagne représente la moitié de la production française et la perte du marché russe porte un coup dur.
Les producteurs de porcs victimes de l'embargo russe ne veulent pas être les oubliés de Bruxelles. Ils réclament des aides de l'Europe comme celle accordée récemment à la filières fruits et légumes (125 millions d'euros pouu les pays producteurs de l'UE).
Installé depuis 22 ans près de Rennes, Etienne Bricet a déjà connu 9 années de crise. Aujourd'hui il perd 15 euros par cochon. D'ordinaire, l'été, le cours du porc grimpe en même temps que la consommation de grillades. Mais cette année, cet effet barbecue est complètement gommé car au même moment les abattoirs ne vendent plus les bas morceaux à la Russie : l'équivalent de 75 000 tonnes.
De plus, c'est tout le marché intra-communautaire qui est perturbé par cet embargo avec une production qui n'arrive plus à s'écouler. Conséquence : l'éleveur vend aujourd'hui le cochon 1€40 le kilo quand le seuil de rentabilité se situe à 1€60. Sans aide financière, la filière redoute un hiver très rude pour les producteurs bretons.