Les notaires de l’Ouest viennent de publier leur rapport annuel sur le marché immobilier breton. Le secteur tourne au ralenti malgré la baisse des prix, des taux d’intérêt bas et des mesures fiscales incitatives. Mais quelques départements s’en sortent mieux que d’autres.
De manière générale, les prix chutent dans les terres mais résistent sur le littoral. Un repli sur les terres pouvant aller jusqu'à 20% par endroit. La Bretagne reste une région où l’offre est abondante en ce qui concerne les maisons secondaires. L’INSEE en recense 231 000. Sur le littoral, une maison sur deux est une résidence secondaire.
Morbihan : un marché qui résiste
Les ventes des appartements anciens et neufs ont légèrement augmenté grâce à la baisse des prix. A noter que les acheteurs ont un fort pouvoir de négociation. Sur les villes de Lorient et de Vannes, le neuf reprend du volume dans les ventes +21%. Sur le littoral des communes comme Guidel, Ploemeur et Carnac ne connaissent pas de baisse des prix.Ille et Vilaine : légère reprise de l’ancien
La baisse significative des prix a entraîné une légère reprise des ventes mais uniquement dans l’ancien. Dans le centre-ville de Rennes, le prix des appartements anciens stagnent alors que dans certains quartiers, la tendance est à la hausse comme le Blosne ou encore Cleunay Arsenal Redon.Dans les petites couronnes, les disparités existent : quand les prix augmentent de 18% sur Betton, ils sont en baisse de -6,6% à Pacé. Sur le littoral, les prix de l’immobilier reprennent quelques couleurs. Sur la côte d'Émeraude, l'attractivité de Saint-Malo ou de Dinan opère toujours. En cause : la proximité avec Paris et le gain de temps apporté par la future LGV.
Finistère : un marché au ralenti comme en 2013
Les transactions se font plus rares. A Brest, le prix médian au mètre carré des appartements anciens est en baisse. On peut désormais acheter à Douarnenez un appartement pour moins de 100 000 euros et une maison pour 150 000 à Morlaix.Sur les littoraux nord et sud, on constate une reprise des prix comme à Bénodet, qui reste la station la plus chère ou encore Fouesnant. A noter que l’évolution du marché des maisons reste très hétérogène sur le littoral puisque des stations comme Carantec, Camaret-sur-Mer, La Forêt sur Mer subissent de fortes correction de prix à la baisse.
Côtes d’Armor : l’érosion du neuf et l’ancien à la peine
Quand Saint-Brieuc montre un repli de 7% sur les prix de ventes d’appartements, les quartiers périphériques voient leurs prix s’apprécier. Même si la ville reste très prisée.Pour les maisons anciennes, les prix se stabilisent à Saint-Brieuc tandis qu’ils s’érodent sur l’agglomération. Sur le littoral, les ventes de maisons secondaires sont en berne. Une érosion qui se poursuit également sur les stations particulièrement prisées comme Erquy, Perros-Guirec ou Saint-Quay-Portrieux.