L'association de défense des animaux L214 diffuse des images choquantes d'élevages industriels de volailles qu'elle aurait tournées dans le Morbihan. Elle veut ainsi contraindre les supermarchés Système U à faire retirer les oeufs de batterie de leurs magasins.
Des poules entassées dans le noir, visiblement mal en point et enfermées dans des cages à côté de cadavres... des images choc que l'association L214 aurait tournées dans 3 élevages de Bretagne, plus précisément dans le Morbihan. Impossible toutefois de vérifier la véracité de ces informations.
Selon l'association de défense des animaux ces élevages seraient non conformes à la réglementation européenne qui impose l'aménagement des cages avec des nids, grattoirs et raccourcisseurs de griffes. Elle estime que les 3 sites incriminés comptent 10 000 poules qui pondent 90 000 oeufs par jour.
Avec cette campagne de communication l'association entend contraindre Système U a arrêter la vente d'oeufs de batteries que le distributeur vend aujourd'hui sous la marque U.
Système U arrêtera de travailler avec les élevages qui ne respectent pas la réglementation
Système U a immédiatement réagi en affirmant que l'entreprise arrêterait de travailler avec les élevages qui ne respectent pas la réglementation. Elle juge cependant irrecevable la demande de L214 qui veut l'arrêt total de la production d'oeufs de batteries: "certains consommateurs préfèrent faire le choix d'oeufs en cage car ils coûtent moins cher (...) Nous ne pouvons décider unilatéralement d'imposer au consommateur ce qu'il doit consommer" a expliqué le porte parole à l'AFP.
L214 débouté par la justice dans une affaire similaire
En juin dernier l'association avait dénoncé un élevage de lapins morbihannais qui était selon elle dans l'illégalité. L'Etat avait pourtant estimé que l'élevage était bel et bien réglementaire et avait débouté L214.
L'année dernière les mêmes défenseurs de la cause animale avait encore créé la polémique en montrant des images horribles de gavage de canard. Sous la pression médiatique plusieurs chefs étoilés avaient arrêté de se fournir auprès de la société incriminée. Cette dernière assurait pourtant que les élevages filmés n'étaient pas les siens.
Il faudra donc attendre que la justice fasse son travail pour savoir si les élevages de volailles mis en cause aujourd'hui respectent ou non la loi.