Les agents du centre des finances de Morlaix, incendié par un groupe d'agriculteurs dans la nuit de vendredi à samedi, se sont réunis devant le bâtiment qu'ils ne peuvent plus occuper. Ils se posent des questions sur la réaction des forces de l'ordre.
"Dégoûtés". Une centaine de salariés du centre des impôts de Morlaix, qui a brûlé dans la nuit de vendredi à samedi, se sont retrouvés ce lundi matin. Ce n'était pas vraiment une manifestation, plutôt des retrouvailles devant un bâtiment qu'ils ne peuvent de toute façon plus occuper. Face à eux, les équipes techniques dressaient la liste des dégâts.
Ce bâtiment public avait déjà été la cible du mécontentement des légumiers du nord-Finistère. "On savait que des actions étaient programmées" a expliqué Florence Héré, de la CGT Finances Publiques Morlaix. Elle s'étonne d'ailleurs que "la compagnie de CRS soit restée cantonnée à la sous-Préfecture".
"C'est en toute impunité" regrette un agent, rappelant que les salariés effectuent "une mission de service publique dans des conditions qui ne sont déjà pas faciles."