Ce mercredi et jeudi, un exercice national de sécurité nucléaire se déroule sur la base navale de Brest et les quartiers environnants. Un accident sur un sous-marin nucléaire est simulé. De nombreux services de secours, de surveillance radiologique et de décontamination sont engagés.
Cet exercice simule un accident affectant la chaufferie nucléaire d’un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA). C'est un scénario de cinétique lente, ce qui signifie que les rejets radioactifs se produisent plusieurs heures après l'incident. Un certain nombre de dispositions sont mises en oeuvre dont le déclenchement du plan d’urgence interne (PUI) de la base navale dès ce mercredi et le déclenchement jeudi par le préfet du plan particulier d’intervention (PPI). Le périmètre de danger considéré pour cet exercice s'étend sur 2000m de rayon autour de la base navale.Les marins-pompiers à l'oeuvre sur le sous-marin
Dans le cadre d'un tel incident, plusieurs dispositifs de secours sont mis en oeuvre de manière coordonnée avec comme objectif principal de confiner la fuite radioactive (fictive) au sous-marin :- Le poste de contrôle avancé, placé au plus près du site de l’accident, d’où sont conduites les opérations de secours.
- L’action des marins-pompiers, des équipes médicales et du personnel du service de surveillance radiologique intervenant à proximité du sous-marin nucléaire.
- L’action du centre de tri et de décontamination sommaire, où seront dirigées les personnes non blessées.
- L’action du poste avancé des blessés radio contaminés, où seront prises en charge les victimes ne présentant pas une urgence médicale absolue
Interviewés : Fabrice Bornet, état-major des forces sous-marines (Alfost) - Pascal Delaveau, commandant des marins pompiers de Brest - Lionel Delort, porte-parole préfecture maritime de l'Atlantique / Reportahge : J. Le Bot et C. Molina
Une école évacuée
Dans le cadre du plan particulier d’intervention (PPI) déclenché par le préfet, l'évacuation de l'école de la Pointe à Brest-Recouvrance va être testée en temps réel. Elle se déroulera à partir de 9 h jeudi. Les enfants regagneront leur école avant midi. Les écoles Javouhey et Saint-Paul Roux participeront également à l'exercice.Des sirènes jeudi
Ce jeudi, dans le cadre de l’exercice toujours, les sirènes de la Marine seront déclenchées en matinée pour simuler l’appel à la population de se confiner (à l’intérieur d’un bâtiment, fenêtres et portes fermées, ventilation coupée), mesure réflexe qui serait à appliquer en cas d’accident réel.La préfecture rappelle que le signal d’alerte commun à toute risque majeur (nucléaire, SEVESO, naturel) dure près de 5 minutes et se compose de trois séquences sonores en son modulé d’une 1 min 41 sec chacun, séparées d’un intervalle de 5 secondes. Ce signal est donc trois fois plus long que celui de chaque premier mercredi du mois à midi.
La police mettra en oeuvre un plan de bouclage d'un périmètre de sécurité de 500 m autour de la zone de l'accident, matérialisé par des panneaux posés sur les trottoirs des rues concernées. Pour autant, aucune rue ne sera fermée à la circulation.
Voici la marche à suivre par les particuliers dans le cadre d'un accident :