Environ 900 personnes selon les organisateurs, 600 selon la police, ont manifesté ce samedi matin dans les rues de Landivisiau, dans le Finistère, pour protester contre un projet de centrale au gaz, qui fait actuellement l'objet d'une enquête publique.
"Nous demandons une prolongation de l'enquête publique pour que les gens aient vraiment le temps de consulter le dossier, et l'organisation d'une réunion d'information publique", a déclaré Gaëlle Martineau, porte-parole de "Landivisiau dit non à la centrale", une des associations membres du collectif Gaspare, opposé au projet.Les enquêtes publiques débutées le 15 septembre doivent s'achever le 31 octobre. Elles portent sur le projet de centrale et les raccordements au réseau gazier et électrique.
Un des volets du pacte électrique breton
Cette centrale de 400 mégawatts, est un des éléments du pacte électrique breton lancé en 2010 par l'Etat et la Région afin de sécuriser son approvisionnement en électricité, surtout pendant les pics de consommation en hiver.
Le contrat a été attribué à un consortium formé de Poweo Direct Energie et Siemens, pour un coût de 400 millions d'euros. Elle doit être mise en service en 2017.
Un recours devant le tribunal administratif de Rennes
"Le projet de centrale de Landivisiau n'est pas en cohérence avec la loi sur la transition énergétique, on augmente les gaz à effets de serre", a ajouté Gaëlle Martineau, qui a précisé que son association avait déposé devant le tribunal administratif de Rennes un recours contre l'arrêté ministériel autorisant l'exploitation de la centrale.
"Nous souhaitons être reçus par la ministre Ségolène Royal", a indiqué la porte-parole de l'association.
Le collectif Gaspare dénonce la décision de l'Etat, "qui autorise la centrale de Landivisiau alors que certaines ferment leurs portes ou sont mises sous le cocon".
"Une information et une concertation depuis 4 ans"
Dans un communiqué publié samedi dans la presse régionale, les partisans de la centrale affirment de leur côté que "l'information et la concertation sur l'amélioration de l'alimentation électrique en Bretagne durent depuis quatre ans".
Le Gesper (groupe d'étude et de soutien en faveur des énergies régionales) s'étonne ainsi que "des associations qui ont quitté les réunions de concertation ou perturbé le déroulement de réunions d'information réclament aujourd'hui une information claire et transparente".