Comité central d'entreprise aujourd'hui sur le site rennais de Cooper Standard à la Barre-Thomas. Les syndicats avaient commandé un audit à un cabinet d'experts. Ils s'inquiètent de voir partir de plus en plus l'activité carrosserie vers l'autre site breton du groupe à Vitré.
Depuis quelques mois, les salariés de Cooper Standard de la Barre Thomas voient partir leurs commandes, leurs machines vers l'usine Cooper standard de Vitré et forcément s'inquiètent. Ils craignent que toute l'activité carrosserie, qui emploie 400 personnes sur les 900 que compte le site soit transférée à Vitré. Une activité pour laquelle un nouveau projet avait été envisagé à Domagné il y a quelques mois, mais qui est aujourd'hui totalement compromis, faute de budget.
Le cabinet d'audit a confirmé les craintes des syndicats, quant au transfert possible de l'activité.
Pas de menace sur le site selon la direction
La direction de Cooper Standard, La Barre Thomas nous a assuré que l'avenir du site rennais n'était pas menacé. Pour l'heure, elle réfléchit à une éventuelle spécialisation de chacun des sites, mais il n'y aurait pas de risque sur l'emploi à court terme nous assure t-elle. Un permis de construire pour une nouvelle usine sur le site de la Barre Thomas vient même d'être déposé pour l'activité anti-vibratoire. Elle précisera sa stratégie lors du prochain comité central d'entreprise le 6 novembre prochain.
Malgré le divorce, un lien toujours très étroit avec PSA
Dans les années 70- 80, le site rennais a employé jusqu'à 3000 salariés, c'était la grande époque de l'industrie automobile et surtout d'avant le divorce avec PSA en l'an 2000. Depuis, le site a connu trois repreneurs successifs et trois plans sociaux.
PSA demeure toutefois le principal client, soit 59% de l'activité et quand le groupe automobile annonce qu'il va diviser ses commandes par deux, les conséquences sont toujours importantes pour Cooper standard.
Le reportage de Séverine Breton et Thierry Bouilly
Interview :
- Sylvain Selon, secrétaire syndicat CGT Cooper Standard