Thomas Coville s'est fait aborder par un cargo vers 23h30 et fait route, son flotteur tribord arraché, vers Roscoff. Il n'est pas le seul à avoir subi des avaries: presque toutes les classes concurrentes ont fait les frais d'une nuit agitée, sans qu'aucun skipper ne soit blessé.
A 23h30 une collision s’est produite entre Sodebo Ultim’ et un cargo. Thomas Coville était sain et sauf. Le trimaran était presque sorti du rail et naviguait sous 3 ris et ORC, progressant à une vitesse de 15/18 nœuds dans des grains actifs par 30 nœuds de vent de Sud-Ouest.
Dans le choc, le trimaran a perdu l’avant du flotteur tribord jusqu’au bras de liaison. La coque centrale semble avoir été aussi endommagée à l’avant. Sodebo Ultim’ se dirige vers le port de Roscoff, vent de travers, sous voilure réduite, appuyé sur le flotteur bâbord.
Loick Fequet, en multi50, a perdu un flotteur. Dans les Class40, François Angoulevant et Marc Lepesqueux ont perdu leur quille. François Angoulement a du être hélitreuillé.
Avec plus de 30 noeuds de vent et une mer forte au large des côtes bretonnes, la flotte a été bien secouée. Ces conditions ont bénéficié à Loick Peyron qui a pris de l'avance sur ses concurrents.
Le premier à subir une avarie a été Jean Galfione (Serenis Consulting), qui a percuté une bouée non éclairée, vers 20h.
Plusieurs concurrents annonçaient leur intention de faire escale pour avarie : en Classe Rhum, Bob Escoffier (Linedit'h) et Benjamin Hardouin (Krit'R V) faisaient route vers Roscoff tandis qu'en Class40, Bertrand Delesne (Teamwork40) était à Perros-Guirec quand l'Italien Giancarlo Pedote (Fantastica) faisait demi-tour.
Ils ont dit :
Loïc Fequet – Maître Jacques (Multi50)
« Lorsque nous étions dans les grosses vagues, le flotteur tribord a cassé devant le bras. Je ne sais pas comment. Il y avait 28-29 nœuds donc je ne suis pas allé voir mais à ce que je vois là c’est cassé devant le bras, comme l’année dernière. Je n’ai pas pu virer de bord, j’ai tenté au moteur mais je n’arrivais pas du tout à manœuvrer car la forme à l’avant est complétement droite. J’ai fait appel à la SNSM de l’Aber Wrac’h. Je suis actuellement en route en remorque, à 10 milles du port : on devrait y être entre 5 et 7 heures du matin. »
Lalou Roucayrol – Arkema Région Aquitaine (Multi50 - 2ième au classement de 4h00)
« Au départ je partais milieu de Manche, c’était l’objectif. Nous avons des conditions très musclées. Le vent commence à basculer un peu, la mer est défoncée. Maintenant, il y a un peu moins d’air, mais j’ai eu des pointes à 40 nœuds. Il y a de grosses bouffées d’air sous les grains. C’est difficile. »
Sébastien Rogues – GDF SUEZ (Class40 - 1er au classement de 4h00)
« On est dans du vent d’Ouest, le front est passé. Il n’y a plus beaucoup de vent. On est au près en tribord. C’est toujours très instable : ça change encore pas mal en direction, la température tombe, il fait froid et on commence à être fatigué car on a eu quand même jusqu’à 40 nœuds de vent. Je suis à la manette donc je ne peux pas me reposer. C’est une belle entame de Route du Rhum. Je suis sous trinquette, on avance à 8,5/9 nœuds, sur la route quasiment. »
Vincent Riou - PRB (IMOCA - 2ième au classement de 4h00)
« Je suis au près, en bâbord à l’Ouest du DST d’Ouessant. La mer est plutôt agitée. On passera un long bord dans le golfe de Gascogne. La mer est fourbe. On sent bien la houle de Nord-Ouest qui arrive. Nous avons la mer de face et cela secoue bien les bateaux ! »