Cinq esthéticiennes de Lorient condamnées pour des épilations par lumière pulsée

L'indemnisation est symbolique, un euro par plaignants, mais tout le matériel a été confisquée. Cinq esthéticiennes ont été condamnées à Lorient pour épilation par  "lumière pulsée". Motif: toute épilation est un acte médical, sauf à la pince ou à la cire.

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Cinq esthéticiennes, poursuivies par des médecins pour "exercice illégal de la médecine" parce qu'elles pratiquaient des épilations par lumière pulsée, ont été condamnées lundi à Lorient à la confiscation de leur matériel. Les esthéticiennes, qui devront verser un euro à chacun des six plaignants pour le préjudice subi, se verront confisquer leur matériel, d'un montant de près de 40.000 euros "en nature ou en valeur ", a jugé le tribunal correctionnel de Lorient. La substitut du procureur avait requis une peine d'amende avec sursis de 5.000 euros, assortie de la confiscation du matériel en cause, lors de l'audience qui s'était tenue le 6 octobre.

Des pratiques très réglementées

Les plaignants, cinq médecins spécialisés en esthétique ainsi que la Fédération syndicale de médecine esthétique, reprochaient aux esthéticiennes d'effectuer des épilations selon la technique de lumière intense pulsée (IPL). Selon un arrêté de 1962, "tout mode d'épilation est un acte médical, sauf l'épilation à la pince ou à la cire".

L'avocat  des plaignants, Me Karim More, avait expliqué lors de l'audience que le recours aux rayonnements de cette lampe flash ne "pouvait faire l'économie d'un diagnostic médical préalable de la peau". Une contre-indication peut ainsi être soulevée en cas de mélanome, de tatouage ou de forte pigmentation, afin d'éviter "tout risque de brûlure", avait-il plaidé.

Selon Me More, des procédures similaires sont en cours à Nantes et Quimper. D'autres tribunaux ont jugé que l'épilation par lumière pulsée n'était pas réservée aux médecins.
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