269 000 tonnes de plastique polluent les océans, c'est le chiffre révélé par une étude coordonnée par l'institut 5 Gyres et à laquelle a participé l'Ifremer. La Bretagne n'y'échappe pas, le nord du littoral est impacté, notamment la baie de Saint-Brieuc.
Publiée dans le journal PLoS ONE le 10 décembre, une étude coordonnée par l'institut 5 Gyres à laquelle l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) est associée, montre que l'ensemble de la pollution de la surface des océans est évaluée à 5,25 mille milliards de particules, soit 269 000 tonnes de déchets plastiques.
6 ans de travaux, 24 campagnes océanographiques
Cette étude qui a réunit 6 pays dont la France, a été menée sur une distance parcourue de 50 000 milles nautiques. Deux méthodes ont été utilisées : des filets de surface pour l'étude des microplastiques et l'observation visuelle pour les plastiques de plus grande taille. L'équipe a ainsi pu conclure que les plastiques et microplastiques sont présents sur l'ensemble de l'océan mondial.Plastic Pollution in the World's Oceans from Chris Jones on Vimeo.
De manière générale, les densités de plastiques dans les zones de convergence ou gyres océaniques (gigantesques tourbillons d'eau océanique de surface formés par les courants marins) sont plus faibles qu'attendues. Les zones côtières, notamment la Méditerranée, sont très affectées. En Bretagne, le nord du littoral est particulièrement touché, notamment la baie de Saint-Brieuc.
Finalement et selon les chercheurs, les zones de convergence océaniques ne représentent pas des zones d'accumulation permanentes mais des lieux de transfert, de transformation et de redistribution des plastiques flottants en raison des phénomènes de dégradation par divers mécanismes et des mouvements des eaux.