La date limite de dépôt des offres pour la reprise des abattoirs normands en difficulté AIM (600 salariés), dont l'un des sites est basé à Antrain, au nord de l'Ille et Vilaine, a été une nouvelle fois repoussée, cette fois au 18 février.
Les repreneurs potentiels avaient jusqu'à jeudi minuit 12 février pour déposer une offre au tribunal de commerce de Coutances (Manche). C'est la troisième fois que ce délai de dépôt est repoussé. Il avait déjà été fixé au 20 puis au 29 janvier. "La date limite a été reportée pour permettre à des offres d'aboutir", a simplement indiqué AIM, sans autre précision. "Cela ne nous rassure pas vraiment, on craint que ça bloque au niveau des dossiers" de reprise, a commenté Aurélie Balleroy, une déléguée CGT de l'entreprise.
Des offres de reprises par des entreprises bretonnes
Un élu local normand, ayant requis l'anonymat, avait indiqué fin janvier que les sociétés bretonnes de salaison Brient et Loste-Tradi étaient en discussion pour un projet commun de reprise qui apparaissait "le plus crédible" parmi les manifestations d'intérêt.
Brient, basé à Mordelles en Ille-et-Vilaine, affiche un chiffre d'affaires de 60 millions d'euros pour environ 350 salariés. Basée à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) Loste-Tradi réalise un chiffre d'affaires annuel de 260 millions d'euros avec 1.600 collaborateurs sur huit sites.
Nouvelle audience devant le tribunal de commerce le 24 février
Les Abattoirs industriels de la Manche (AIM) emploient 591 personnes selon la direction, principalement à Sainte-Cécile, son siège dans la Manche, et à Antrain (179 salariés) en Ille-et-Vilaine. Le groupe, spécialisé à la fois dans le domaine porcin en Normandie, et bovin en Bretagne, a été placé le 6 janvier en redressement judiciaire. Une nouvelle audience devant le tribunal de commerce de Coutances est prévue le 24 février. AIM a réalisé un chiffre d'affaires de 246,7 millions d'euros en 2013.