Leur mort avait causé trois semaines d'émeutes à Clichy-sous-Bois. 10 ans après les faits, le procès "dépaysé" se tient à Rennes. Sous haute surveillance policière.
Dix ans après les faits, deux policiers comparaissent à partir de lundi à Rennes pour "non-assistance à personne en danger" après la mort de deux jeunes dans un site EDF à Clichy-sous-Bois, un drame à l'origine de trois semaines d'émeutes dans les banlieues françaises.
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10 ans après les faits, ce procès est "dépaysé" à Rennes pour éviter des troubles en marge de l'audience. A Rennes, toutefois, la tenue de ce procès provoque des actions de militants d'extrême-gauche contre les violences policières.
La semaine dernière, un site appelé "Vengeance" a vu le jour, mettant à jour l'identité de policiers et surveillants de prison, à travers des informations trouvées sur les réseaux sociaux.
Sur des immeubles, des tags gigantesques avaient déjà fleuri depuis quelques semaines. Le jour de l'ouverture du procès ce lundi, outre un rassemblement prévu, un nouveau tag ornait la façade d'un immeuble bien visible depuis la Cité Judiciaire.
#Justice des tags "la #Police tue" et banderoles affichées aux alentours du TGI de #Rennes #ZyedEtBouna cc @France3Paris @france3Bretagne
— LaurenceB (@laurencebarbry) March 16, 2015
Manifestation
90 journalistes sont accrédités pour cette audience, dont une poignée de correspondants de journaux étrangers. Le dispositif policier mis en place est à l'avenant, comme toutjours lorsqu'il y a des "grands" procès, de braqueurs ou d'accusés "célèbres".En marge de l'audience, aux abords de la Cité Judicaire, un rassemblement contre les violences policières est prévu tous les midi. Mercredi, une manifestation est prévue dans les rues de Rennes pour 15h.