La justice se penche à nouveau sur les abattoirs AIM

La justice examine ce jeudi à 14h30 le sort des abattoirs AIM, qui emploient 590 personnes en France. Le site d'Antrain en Ille-et-Vilaine, où travaillent 179 salariés, fait l'objet de deux offres. Celui de Sainte-Cécile, dans la Manche, n'a pas de candidat à la reprise.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Report ou liquidation avec poursuite d'activité, les salariés de l'abattoir de Sainte-Cécile, avec plus de 350 personnes, espèrent que tribunal de commerce de Coutances leur donnera un peu de temps pour finaliser leur projet, encore à l'état d'étude, de Société Coopérative Ouvrière de Production (SCOP). Une liquidation sans poursuite d'activité en revanche mettrait fin à tout espoir.

Selon la CFE-CGC, l'administrateur judiciaire va demander une liquidation avec poursuite d'activité. "On va déposer notre projet de SCOP devant le tribunal mais il ne sera pas finalisé, donc il y aura des clauses suspensives", précise Sébastien Lafon, délégué CFE-CGC de Sainte-Cécile.

L'espoir d'une SCOP pour le site de Sainte-Cécile

"Lors d'une assemblée générale mardi, une majorité de salariés se sont manifestés pour ce projet", a assuré à l'AFP Maître Lafon. Près de 150 personnes y ont participé selon lui. 

Un rassemblement est prévu devant le tribunal à 14h30 mais les AIM devraient être moins nombreux que pour la précédente audience le 6 mars, où ils avaient été plusieurs centaines. En effet, ils ont repris le travail le 11 mars à Sainte-Cécile après presque trois semaines de grève. "On augmente peu à peu notre volumétrie d'abattage, on est à 600 porcs abattus par jour" (contre 10.000 à 13.000 par semaine avant la cessation de paiement), précise Maître Lafon. La direction a confirmé la reprise de l'activité.

S'il aboutit, le projet de SCOP, qui ne reprendra pas tous les salariés, aura le soutien du département de la Manche et de la Région via la société d'économie mixte créée en 2013 pour aider AIM et dont le capital a été augmenté en janvier. 

Deux offres pour l'abattoir d'Antrain

Outre ce projet, le tribunal doit, sauf nouveau report, examiner les offres déposées en février sur l'autre principal site d'AIM, l'abattoir d'Antrain en Ille-et-Vilaine, où travaillent 179 personnes. Celui-ci fait l'objet de deux offres, l'une reprenant 71 personnes, l'autre 107.

C'est Fantou, un abattoir de Dol de Bretagne, qui s'intéresse au site breton. Il garderait 107 salariés sur les 180 que compte l'usine. La deuxième proposition vient de Monfort viandes, un abattoir installé au Faoüet (56). Il se dit lui aussi intéressé par le site d'Antrain, et maintiendrait 71 salariés.

AIM est l'un des derniers abattoirs indépendants de la grande distribution en France. Créée en 1956 et rachetée en 2003 par Cap 50, l'entreprise est détenue à 64% par la coopérative et à 34% par le groupe d'aliments pour bétail JDIS. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 246,7 millions d'euros en 2013.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information