Départementales en Bretagne : les trois enseignements du premier tour

La droite et le centre qui poussent fort. Une gauche qui résiste mieux que prévu. Et un FN qui progresse mais qui a peu de chances d'avoir des élus à l'issue du second tour. Voici les trois enseignements à retenir de ce premier tour en Bretagne.

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C'est dans le Morbihan que l'union de la droite a encore une fois marqué le plus de points en Bretagne. Elle y arrive en tête dans 17 cantons sur 21 et peut se présenter sereine au second tour. Elle ne devrait, sauf retournement de situation, ne pas perdre le département dans lequel elle est ancrée de longue date. François Goulard (UMP), le président sortant de l'assemblée départementale a manqué son élection au premier tour à 39 voix près.
Intervenant : François Goulard, président sortant du CG 56 et qualifié pour le second tour sur Vannes 1

La droite a également effectué une poussée dans les trois autres départements bretons. Dans le Finistère, l'union de la droite progresse et vient se placer au coude à coude avec la gauche dans ce département considéré comme un bastion rose.

En Ille-et-Vilaine, le binôme d'Isabelle Le Callennec (UMP), la chef de file de la droite a été élu dès dimanche soir à Vitré. 

La gauche résiste

La gauche, notamment en Ille-et-Vilaine, a relativement bien résisté face à la droite et au centre. Surtout que nombreux étaient les spécialistes à annoncer que la couleur rose des départements des Côtes d'Armor, du Finistère et de l'Ille-et-Vilaine pouvait virer dès ce premier tour.

Il n'en est rien en Ille-et-Vilaine où les socialistes sont plutôt rassurés pour dimanche prochain. Ils sont en tête dans 19 cantons sur 27. Ils comptent sur le report de voix des autres formations de gauche. Dans les Côtes d'Armor, c'est le sursaut de participation et donc une abstention de 43,76% en recul qui permet à la majorité de gauche d'espérer garder la main mise sur le département dimanche prochain.

Dans le Finistère, lui aussi annoncé comme fortement menacé, la gauche a sauvé les meubles, arrivant en tête dans 12 des 27 cantons contre 14 à l'union de la droite. Un résultat à l'image du score de la tête de liste du PS, Nathalie Sarrabezolles qui n'arrive qu'en seconde position dans le canton de Guipavas mais qui peut par contre compter sur une réserve de voix de gauche conséquente.

A noter que sur la région, la gauche a connu plusieurs revers et sera absente de 11 cantons au second tour.

La poussée du Front National

La poussée du FN était annoncée. Elle a bien eu lieu mais pas autant que pouvait l'espérer Gilles Pennelle, le chef de file du FN en Bretagne. Son binôme n'a d'ailleurs pas passé le premier tour sur le canton de Fougères 2.En Ille-et-Vilaine, le FN a remporté 18% des suffrages et sera présent dans 5 cantons.

Dans le Finistère, le Front National parvient à se hisser au second tour dans un seul canton, à Brest 3, avec 18,41% des voix, derrière les socialistes (31,66%).

Dans les Côtes-d'Armor, le FN s'est placé comme le premier parti du département avec 18,99%. Pour autant, il ne sera présent que dans un seul canton, celui de Broons pour la seule triangulaire de Bretagne avec le FN.

Dans le Morbihan, le parti d'extrême droite a continué sa progression dans les zones rurales et péri-urbaines où il avait déjà bien percé lors des derniers scrutins. Il sera présent au second tour dans 4 cantons.


Le report des voix des électeurs du Front National pourrait être l'une des clés du second tour en Bretagne. Aucune consigne de vote ne sera donnée et surtout pas en faveur des partis traditionnels de "l'UMPS" comme les appellent le FN. Les candidats de droite récupéreront évidemment une partie des électeurs de l'extrême droite. Un report de voix qui devrait être bien plus rare pour les candidats de gauche. Ces derniers peuvent escompter néanmoins récupérer la réserve d'électeurs des autres candidats de gauche qui s'étaient présentés dispersés au 1er tour.

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