Selon les sondages, ce 1er tour des élections départementales devait signer la déroute du PS au niveau national et même en Bretagne, terre de prédilection des socialistes, aux commandes de trois des quatre départements. Ce dimanche soir, le PS breton peut se targuer d'avoir plus que limité la casse.
En Bretagne comme en métropole, le bloc de droite UMP/UDI arrive en tête devant le PS et ses alliés. La situation aurait pu être pire pour les socialistes bretons. Elle reste néanmoins difficile car au contraire du schéma habituel, les forces de gauche encore en lice pour le second tour se retrouvent dans de nombreux cantons en seconde position, bousculées par la droite.
Une situation qui pourrait s'apparenter à "du velour pour la droite", qui peut compter sur un report de voix des électeurs de droite du Front National. Un report dont ne peut compter la gauche car les électeurs frontistes qui ont effectué un vote contestataire ne sont pas du tout sûr de retourner dans l'isoloir la semaine prochaine, n'ayant plus de candidat dans lequel ils se reconnaissent. Ils ne se déplaceront certainement pas pour un parti traditionnel.
La gauche peut par contre se targuer de disposer d'une réserve de voix conséquente avec les différents binômes dispersés qui se sont présentés.
Les cantons sans la gauche au second tour
La gauche sera absente du second tour dans plusieurs cantons, laissant le plus souvent sa place au FN. Ce sera le cas à Muzillac (56), à Bain-de-Bretagne (35), à Montfort-sur-Meu (35), à Ploërmel (56) et à Dol-de-Bretagne (35) où le second tour opposera la droite au FN.La gauche sera absente dans le canton de Carhaix (29) où le maire régionaliste de la ville Michel Troadec ira au second tour contre la droite. Elle fait également défaut à Landivisiau (29) et à Guer (56) pour laisser place à un duel à droite. Elle sera de fait absente à Vitré (35) et Grand-Champ (56) où les candidats de droite ont été élus dès ce dimanche soir.