Ce samedi, après 18 ans de chantier, la frégate Hermione s'élance de La Rochelle vers les Etats-Unis sur les traces du marquis de La Fayette. A bord, pour ce voyage de trois mois, 80 marins dont une majorité de bénévoles, qui vont se relayer au cours du périple. Parmi eux, une quinzaine de bretons.
80 membres d'équipage
Au XVIII ème siècle, il y avait 196 hommes sur le bateau. Pour cette traversée de l'Atlantique, ils seront environ 80 en permanence et seulement une quinzaine de marins professionnels. L'équipage mixte sera composé d'1/3 de femmes et de 2/3 d'hommes.Tous sont plus que motivés, heureux et fiers de faire partie de cette grande aventure maritime. Les gabiers, ces matelots affectés à travailler dans la mâture aux manœuvres et à l'entretien du gréement, composent la majorité des volontaires de l'Hermione. Ils sont étudiants, pompiers, infirmiers, etc ...
Une traversée fatiguante
Une quinzaine de bretons
Dans l'équipage également, Simon, qui a suivi une formation de voilerie à Douarnenez. Embarquer sur l'Hermione était une évidence. Il est au départ et restera un peu plus de deux mois à bord avant de regagner la France.
Isabelle Rettig et Thierry Bouilly se sont rendus à La Rochelle, à la rencontre de ces jeunes passionnés avant leur voyage initiatique vers l'Amérique.
Lieu : La Rochelle (17)
Intervenants : Mélanie Le Floch, gabière - Simon Brochard, gabier - Jonathan Morvan, adjoint au chef de tiers
/ Reportage : I. Rettig - T. Bouilly
L'Hermione : une frégate de 1778
L'Hermione fait partie d'une série de quatre frégates mises en chantier à partir de 1778 à Rochefort (17), l'arsenal édifié au XVIIe siècle sur instruction du "ministre de l'industrie" du roi Louis XIV, Colbert.- L'Hermione mesure plus de 65 m de long et 11 m de large.
- Le grand mât culmine à 47 m de hauteur et l'ensemble de l'embarcation pèse 1.200 tonnes.
- Le gréement, en manille et en chanvre, est constitué de 25 km de cordages, tandis que 2.200 m2 de tissu ont été nécessaires pour réaliser la voilure.
Au total, 400.000 pièces de bois et de métal, dont un millier de poulies, ont été reproduites à l'identique.
Le navire est équipé de 26 canons, reproductions de ceux de l'époque, tirant des boulets de 12 livres, d'où son appellation de "frégate de 12".