La réforme du collège proposée par la ministre de l'Education Nationale ne fait pas l'unanimité. Plusieurs syndicats enseignants ont appelé à faire grève. En Bretagne, les grévistes mobilisés représentent entre 30 et 60% des personnels.
Près de 600 grévistes se sont réunis ce mardi 19 mai 2015, place de la Marie à Rennes. Les enseignants se sont rendus vers le rectorat pour dénoncer leur mécontentement sur certains points de la réforme des collèges.
Parmi les points qui divisent : les classes bilangues et européennes, qui permettent aux élèves d'apprendre deux langues dès la 6e. La réforme prévoit leurs suppressions. La ministre de l’Education juge ce cursus trop élitiste. En contrepartie, tous les élèves, dès la cinquième, apprendront une deuxième langue.
Autre point chaud : la suppression du latin et du grec, deux langues mortes actuellement facultatives, inquiète certains professeurs. Le ministère ne prévoit pas leur disparition mais leur enseignement dans des cours plus vastes, comme l'histoire de l'Antiquité.
Les enseignants redoutent l’autonomie accrue donnée aux établissements sur leur fonctionnement. Les avis divergent quant à l’interdisciplinarité. Le SNES, syndicat majoritaire concède que cette forme d’apprentissage rend les savoirs plus concrets, mais ses effets sur les performances scolaires restent à prouver. Selon les grévistes, le risque serait d’accroitre l’inégalité des chances.