52 jours d'attente pour une IRM "urgente" en Bretagne

Alors que le temps d'attente moyen pour une IRM "urgente" est en légère baisse sur l'ensemble de la France, il continue d'augmenter en Bretagne avec une moyenne de 52 jours.... et autant d'attente souvent angoissante.

Le délai d'attente pour passer un examen d'imagerie par résonance magnétique (IRM) en France est en légère baisse cette année, à 32,3 jours en moyenne, mais reste encore "largement au dessus de l'objectif de 20 jours maximum affiché dans le plan cancer", selon une enquête publiée vendredi.

 

Des situations régionales très différentes



En 2018, il faut toujours patienter plus d'un mois pour passer "une IRM lombaire +urgente+ dans le cadre de la suspicion d'extension d'un cancer", affirme le Syndicat national de l'industrie des technologies médicales (Snitem), fabriquant les appareils.


Pourtant, l'an dernier "54 nouveaux équipements ont été installés en France métropolitaine", où 960 IRM étaient disponibles au 1er janvier. Mais "malgré (ces) investissements dans de nouveaux équipements, les délais d'attente ne diminuent pas", constate le Snitem, qui pointe en outre "des situations régionales très différentes".

 

Toujours plus d'attente en Bretagne



En Bretagne, le délai d'attente s'élève à 52 jours soit un jour de plus qu'en 2017. La palme revient aux Pays-de-la-Loire avec 70,3 jours.
En 2006, le temps d'attente moyen en Bretagne était seulement de 31,4 jours. Depuis, il n'a cessé d'augmenter. 

La région compte, à ce jour, 44 équipements d'IRM. L'Agence régionale de santé Bretagne prévoit d'en installer quinze autres d'ici 2022.

 

De plus en plus d'indications



Or, les indications de l'IRM ne cessent de s'étendre. Largement utilisé en neurologie (AVC, maladies neurodégénératives...), l'IRM l'est également en cancérologie (atteintes du cerveau, du foie...), ainsi que dans le domaine des maladies cardiaques, en urologie, et dans le domaine ostéo-articulaire

En concologie, l'imagerie, et plus particulièrement l'IRM,  sont utilisées pour le bilan initial puis tout au long de la maladie, selon les spécialistes.



Pas d'I.R.M. à Ploërmel



En début de semaine, le député morbihannais Paul Molac (LREM) a écrit à l'Agence Régionale de Santé pour lui demander d'attribuer un équipement IRM au centre hospitalier de Ploërmel (56). "Il y a nécessité à développer une offre locale de diagnostic pour des filières spécialisées de cardiologie, cancérologie, neurologie et traumatologie", a écrit l'élu au directeur de l'ARS. Outre un accès plus rapide aux "examens les plus appropriés et moins irradiants", explique encore Paul Molac, cela "permettra de limiter les transports à la charge de l'assurance." Pour l'heure, les patients doivent se rendre à Rennes ou Vannes.
 
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