Conserver le tilde sur ce prénom Breton, c'est devenu un combat emblématique et coûteux. Pour continuer la bataille juridique les parents ont besoin d’un soutien financier.
Au départ la famille Bernard donne un prénom à son fils, que l’état civil de Quimper avait boudé à cause du tilde sur le n, puis finalement accepté :
Fañch pas Fanch
Seulement le procureur de la République découvre que la circulaire du 23 juillet 2014 relative à l'état civil et publiée au Journal Officiel n’accepte pas ce petit signe sur le ñ. Il faut en appeler au TGI de Quimper.
Le 13 septembre, le tribunal de grande instance confirme le refus. Ce sera :
Fanch pas Fañch
Cette fois les parents du petit garçon ont choisi de faire appel de la décision du tribunal. Ils ne comprennent pas, comme de nombreux défenseurs de la langue bretonne, pourquoi le prénom de leur enfant ne porterait pas un tilde sur le ñ comme le veut l’orthographe du Breton.
Pourquoi ne change-t-on pas la circulaire du 23 juillet 2014 relative à l'état civil?
Ils sont soutenus dans ce sens par le Conseil culturel et par le Conseil Régional, et ressentent la décision comme une "discrimination linguitique".
Cette fois cette affaire d'orthographe prend des allures de cause culturelle et linguistique.
Fest-deiz le 26 novembre
Pour financer ce combat juridique l’association Skoazell Vreizh qui soutient la culture bretonne a déclenché une campagne de sensibilisation.
Contacté au téléphone Fabris Cadou l'un des membre du conseil d'administration, nous explique que l'association veut soutenir financièrement la famille Bernard dans sa démarche a déjà commencé une distribution de 10000 tracts dans chacun des cinq départements bretons.
Objectif réunir des dons pour payer les frais de justice et d’avocat. Ils sont estimés entre 5 et 10000 euros.
Déjà de nombreux dons leur parviennent. Ils mettent même en place un paiement électronique car des soutiens arrivent de l'étranger où selon Fabris Cadou des journaux étrangers ont déjà parlé de l'affaire comme le New-York Times, la presse hollandaise ou italienne.
Ici des comités de soutien vont organiser des concerts, des festoù-noz et des repas.
Selon Yann CHOUCQ, ancien avocat retraité Cofondateur de Skoazell Vreizh en 1969 et qui participe dans l'association à l'étude de questions juridiques : "s'il le faut nous porterons l'affaire à Strasbourg jusq'aux instances européennes".
L’association Skoazell Vreizh commence par organiser un fest-deiz le 26 novembre au Centre culturel breton à Guingamp.