Agriculture. Une éleveuse condamnée pour mauvais traitements sur ses animaux

Le tribunal correctionnel de Rennes a condamné ce vendredi 9 septembre 2022 une agricultrice de Saint M'Hervé (Ille-et-Vilaine) à de la prison avec sursis et à de lourdes amendes pour les "mauvais traitements" qu'elle a infligés à 183 bovins.

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Lors de leur dernière inspection de l'exploitation agricole, la quatrième en deux ans, les services vétérinaires avaient constaté que les animaux ne pouvaient "pas se coucher dans un endroit propre et sec dans les bâtiments", qui n'étaient d'ailleurs "pas paillés régulièrement". Le troupeau de 183 bovins n'avait "pas accès à "la nourriture et à l'eau en quantité suffisante", de "la mousse et des algues" avaient été retrouvées dans les abreuvoirs. 

La situation s'était même "dégradée malgré les multiples engagements pris par madame", a précisé l'agent "habilitée pour constater et rechercher les infractions" au sein de la Direction départementale de la protection des populations.

"Drame sanitaire animal"

Les agents avaient également relevé le "mauvais état du troupeau", après avoir trouvé sur place "deux vaches en très mauvaise santé" et des "veaux d'une maigreur alarmante aux côtes saillantes", parfois placés "au milieu du matériel agricole". L'une des bêtes avait d'ailleurs dû être "euthanasiée".

"Trois animaux morts depuis plusieurs jours" étaient également présents, ils n'avaient "pas été présentés à un vétérinaire" et "les services d'équarrissage" n'avaient pas davantage été "appelés".

Les registres n'étaient par ailleurs "pas tenus à jours" alors que "les bovins sont destinés à la consommation humaine", ce qui "rend impossible le traçage" et la connaissance d'une éventuelle "administration d'antibiotiques", a précisé la magistrate.

Par ailleurs, "quatorze volailles" se promenaient en liberté sur l'exploitation, alors même qu'une "claustration" des animaux a été imposée aux éleveurs de volailles pour lutter contre la propagation de "l'influenza aviaire". 

Six mois de prison avec sursis

Face à ce "drame sanitaire animal", le procureur de la République avait requis une peine de six mois de prison ferme à l'encontre de l’éleveuse, ainsi que 51 amendes, pour un montant total de 14.200 €.

L'agricultrice âgée de 65 ans échappe donc finalement à l'incarcération. Elle  a été condamnée à six mois de prison avec sursis simple. Elle écope en outre d’une amende délictuelle de 1.000 €, deux amendes de 500 €, 34 amendes de 100 € et 14 amendes de 200 € : le tribunal a prononcé "autant de contraventions que d'animaux" concernés par les faits de maltraitance. 

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