Suite aux annonces de la ministre des Sports sur une reprise possible, en extérieur, dès le 11 mai, les pêcheurs se demandent s'ils bénéficieront eux aussi de ce déconfinement. Si une reprise semble exclue sur le littoral, les fédérations ont bon espoir pour la pêche en eau douce.
Comme tous les autres passionnés, cela fait plus d'un mois et demi qu'ils rongent leur frein en attendant de retrouver leurs cannes et leurs appâts.
Les pêcheurs bretons, comme leurs collègues du reste de la France, attendent avec impatience les derniers arbitrages du gouvernement sur le déconfinement, prévus le 7 mai.
Dans un communiqué, la Fédération nationale de la pêche, qui depuis le début du confinement appelle au respect des interdictions, indique à ses adhérents : "Nous continuons à travailler activement et de manière responsable tant en interne qu’avec les pouvoirs publics à ce que nous puissions retrouver les cours d’eau, canaux, et plans d’eau pour y pêcher à compter du 11 mai."
Sur les réseaux sociaux, dans les groupes de discussions dédiés au sujet, les amateurs trépignent en attendant les décisions officielles. "Le 11 j'y vais, il est temps de se dégourdir les jambes", annonce clairement Sylvain.
Quant à Edouard, il juge qu'interdire "la pratique de la pêche s'il y a respect des gestes barrières serait totalement aberrant, alors même que l'on réouvre les commerces, les écoles..."
Un confinement bénéfique à la ressource ?
Sur la page Facebook de la fédération du Finistère, on s'interroge aussi sur les effets de ces presque deux mois sans pêche sur la faune.
"Je suis pêcheur de saumon depuis longtemps et pourtant je me demande si on ne devrait pas profiter de cette situation pour les laisser tranquille cette année, questionne Pierre. J'avoue qu'une possible belle reproduction pourrait donner un peu d'oxygène à ce magnifique poisson." Dans la discussion, Jean-Yves lui répond : "Il semblerait que les remontées de saumons au printemps ont été significatives cette année."
Au contraire, d'autres s'inquiètent de l'état dans lequels ils vont retrouver leurs rivières, à cause d'une recrudescence des pollutions. "J'espère que les gardes surveillent nos rivières en Morbihan, on voudrait pas retrouver les poissons le ventre en l'air", dit par exemple Pierre.
Ils espèrent pouvoir aller constater cela d'eux-mêmes dans une semaine.
Sur le littoral en revanche, le sort des pêcheurs est lié à celui des défenseurs d'un retour sur les plages, qui se font entendre depuis quelques jours. Pour le moment, le Premier ministre Edouard Philippe l'a exclu jusqu'à début juin.