Alexis Le Gall et son frère partent pour l'Angleterre le 19 juin 1940 alors qu'ils n'ont que 17 et 19 ans. Un engagement aux côtés des Forces Françaises Libres qui mènera Alexis Le Gall en Afrique, en Italie et en Provence. Cinq années de guerre racontées dans son livre "Les Clochards de la Gloire".
En 1940 Alexis Le Gall est en terminale à Audierne. Son frère Jacques est quant en lieu en classes préparatoires. La guerre, ils la suivent jusque-là de loin. Mais elle va vite les rattraper.
Après la débâcle française les deux garçons voient arriver dans leur Bretagne du bout du monde des migrants en provenance du Nord de la France, de Belgique et d'ailleurs. Des gens dans un désarroi absolu. Le 17 juin 1940 le maréchal Pétain annonce à la radio la capitulation de la France.
"Ca a catastrophé les Français qui espéraient un miracle. La réaction de mon frère a été : moi je n'accepte pas, je fous le camp en Angleterre, je veux continuer la guerre avec les anglais. J'ai dit moi aussi" .
Le lendemain, 18 juin, Alexis et Jacques partent chercher des candidats au départ pour l'Angleterre. Ils n'en trouvent ni à Douarnenez ni à Audierne. Mais le soir même leur mère leur annonce qu'un gnéral français continue le combat à Londres. Les deux frères finissent par trouver un bateau qui relie Audierne à l'île de Sein. De là ils cherchent une nouvelle embarcation pour gagner l'Angleterre. Grâce au recteur de l'île ils finissent par monter sur le Ar Zénith avec 19 autres jeunes bretons décidés à se battre pour une France libre.
La rencontre avec le général
"Je n'avais jamais vu de Général de ma vie mais celui là il était vraiment grand" raconte avec malice Alexis Le Gall. Malgré ses 95 ans l'homme a toujours le regard vif et la mémoire intacte. Arrivés à Londres les deux bretons se retrouvent avec un milliers d'hommes à l'Olympia Hall. C'est là qu'ils vont officiellement s'engager à la demande du général de Gaulle. Ce dernier vient les voir le 6 juillet 1940 et leur demande de se présenter un à un. Le groupe compte alors une centaine de sénants et
Cette rencontre Alexis Le Gall s'en souvient très bien. Le général tient alors un discours prophétique :De Gaulle s'exclame "Ile de Sein, île de Sein c'est quoi l'île de Sein ? c'est la moitié de la France ?"
Alexis Le Gall entend alors derrière lui "Soit ce type est fou, soit c'est un génie". Alexis croit pour sa part que c'est un génie.
De Londres à la bataille d'El Alamein en passant par le Cameroun
Après un an d’instruction militaire en Grande Bretagne. Alexis est envoyé au Cameroun former des "volontaires" africains au combat. Des hommes qui sont le plus souvent désignés par les chefs des villages. Ils les entraîne et part avec son unité, le Bataillon de Marche N°5, en direction de la Syrie. Ce sera ensuite l’Egypte où Alexis rencontre pour la première fois la guerre lors de la bataille d'El Alamein. Le jeune breton poursuivra ensuite le combat en Italie et participera au débarquement de Provence. Comme si cela ne suffisait pas Alexis fera aussi la campagne de France jusqu’en Alsace où il sera grièvement blessé.Dans son livre « Les Clochards de la Gloire » Alexis Le Gall nous embarque dans ces années terribles. Un témoignage précis et rempli d'humilité pour que jamais on n'oublie ces Clochards de la Gloire
Après la guerre Alexis Le Gall revient sur ses terres bretonnes. Sans un sous et sans formation. Ne voyant pas d'avenir pour lui à cet endroit il décide de repartir pour l'Afrique. Il y passera une bonne partie de sa vie avant de finalement revenir la terminer dans son Finistère natal. Alexis Le Gall habite aujourd'hui à Douarnenez.