Après son meurtre de Pornic, Tony Meilhon conteste toujours ses conditions de détention à Rennes

Tony Meilhon a demandé mercredi à la cour administrative d'appel de Nantes d'annuler les décisions de l'administration pénitentiaire qui l'avaient maintenu à l'isolement au centre de détention de Vézin-le-Coquet (Ille-et-Vilaine), près de Rennes, entre décembre 2014 à mars 2016.
 

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Le meurtrier de la jeune Laëtitia Perrais en 2011 à La Bernerie-en-Retz (Loire-Atlantique), près de Pornic - qui n'était ni présent, ni représenté par son avocat - avait en effet été désavoué en juin 2017 par le tribunal administratif de Rennes.

En première instance, Tony Meilhon avait aussi demandé de condamner l'Etat à lui verser 1.500 € de "préjudice moral" et autant de frais de justice dans chacune de ses cinq requêtes.

Placé à l'isolement dès le début de son incarcération en 2011, il a été condamné depuis à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans.

Pour rappel, le code de procédure pénale stipule que l'isolement d'un détenu ne peut excéder deux ans que si "à titre exceptionnel le placement (...) constitue l'unique moyen d'assurer la sécurité des personnes et de l'établissement".
 

un retentissement médiatique exceptionnel


"Le garde des Sceaux (...) précise que les faits reprochés (...) ont connu un retentissement médiatique exceptionnel", faisait observer le tribunal administratif de Rennes dans son jugement. "La nature et le caractère particulièrement violent de ces faits (...) étaient susceptibles d'être à l'origine d'atteinte à son intégrité physique par des codétenus."

Le ministère de la Justice avait également mis en avant les "troubles de la personnalité" de Tony Meilhon pour justifier la prolongation de cette mise à l'isolement afin de "garantir le bon ordre du centre pénitentiaire".

Un rapport avait également rappelé que, lors d'une "fouille sectorielle" en février 2015 par les agents de l'Equipe régionale d'intervention et de sécurité (ERIS) de Rennes, le meurtrier de l'adolescente s'était montré "très récalcitrant" et "arrogant", qu'il "refusait de coopérer" et avait même été jusqu'à "provoquer les agents (...) en les incitant à le frapper".

Sur le plan psychologique, de "multiples rapports" rédigés entre 1999 et 2014 relevaient chez Tony Meilhon "une attitude manipulatrice, victimaire, oppositionnelle et provocatrice". Elle s'inscrivait "dans la toute-puissance relationnelle" et "l'omnipotence comportementale", précisaient les psychologues et psychiatres qui l'avaient examiné.

Une structure perverse sur fond de possibles réalisations de type sadique


Sa personnalité était "structurée sur un mode psychopathique", aux aspects "particulièrement sévères", avec une "structure perverse sur fond de possibles réalisations de type sadique", concluaient les médecins.

La cour administrative d'appel de Nantes, qui a mis sa décision en délibéré, devrait pour sa part rendre son arrêt dans les prochaines semaines.

Une autre requête de Tony Meilhon, qui devait également être examinée ce mercredi, a elle été renvoyée à une date ultérieure : le meurtrier ne comprenait pas pourquoi l'administration pénitentiaire lui avait interdit d'exercer son travail d'opérateur de production dans sa cellule. Le ministère avait justifié la décision par les "problèmes évidents de sécurité" que posait le maniement d'outils.

"M. Meilhon n'apporte aucun élément établissant que cette mesure aurait porté à ses droits et libertés une atteinte excédant les contraintes inhérentes à la détention", avait déjà jugé à ce sujet le tribunal administratif de Rennes.
 
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