Arkéa souhaite se désaffilier de la Confédération nationale du crédit mutuel. L'intersyndicale CFDT SNB UNSA a rendu un avis défavorable ce jeudi, au siège du Relecq-Kerhuon (29), lors d'une comité central d'entreprise.
Jeudi 19 octobre, lors d'un comité central d'entreprise se déroulant au siège du Relecq-Kerhuon, l'intersyndicale CFDT, SNB, UNSA a rendu un avis défavorable au projet de scission d'Arkéa. Ce dernier souhaite en effet devenir un groupe autonome, se désaffiliant donc de la Confédération nationale du crédit mutuel (CNCM).
Pourtant au printemps, les caisses locales, appelées à voter, avaient largement plébiscité la scission. Sur quelque 330 caisses affiliées à Arkéa, 307 d'entre elles ont participé à un "vote d'orientation" en avril dernier, qui s'est soldé par une large victoire des partisans de la scission: 290 caisses ont choisi la voie de l'indépendance.
Les raisons de la scission
Une longue liste de différends opposent Arkéa et la CNCM, accusée par le premier de vouloir porter atteinte à son autonomie et de favoriser le CM11, l'entité dominante basée à Strasbourg qui rassemble onze des dix-huit fédérations du groupe.Treize voix contre
Si les syndicats représentatifs ont voté contre l'indépendance d'Arkéa (treize voix sur quinze), la direction n'est pas tenue de s'y soumettre. Il s'agit d'un avis consultatif.Arkéa pour sa part affirme vouloir "poursuivre la mise en oeuvre opérationnelle du projet". Dans ce but, "des échanges réguliers se tiennent avec les régulateurs en vue de finaliser le schéma technique qui sera ensuite soumis au vote des caisses locales."