Cinq hommes ont été placés en garde à vue à la gendarmerie de Vannes ce mercredi. Quatre ont été déférés au Parquet en fin d'après-midi. Ils sont convoqués pour une comparution le 19 janvier, poursuivis suite à la manifestation anti-migrants qui avait dégénéré le 14 novembre à Arzon.
Ce lundi 14 novembre au soir, une manifestation d'une centaine de personnes à l'appel de mouvements identitaires hostiles à l'accueil de migrants avait dégénéré à Arzon dans le Morbihan. La manifestation faisait suite à une agression sexuelle d'une femme de 67 ans par un jeune Soudanais dans la commune.
Convoqués à comparaître le 19 janvier
Cinq hommes dont quatre déjà été interpellés lors de la manifestation puis relâchés,ont été placés ce mercredi en garde à vue à la gendarmerie de Vannes. Quatre ont été déférés au Parquet. François Touron, le procureur de la République les a convoqués pour une comparution devant le tribunal le 19 janvier.
Les quatre ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de venir sur le territoire du Morbihan pour trois d'entre eux, résidents extérieurs au département et une interdiction de séjour sur Arzon pour le quatrième, Morbihannais.
Deux sont poursuivis pour violences aggravées contre les gendarmes et dégradation en réunion (du portail du centre d'accueil et d'orientation). Pour l'un d'entre eux, il lui est reproché en plus des violences sur un employé du centre.
Les deux autres hommes sont poursuivis comme étant les organisateurs d'une manifestation sur la voie publique sans autorisation.
Soupçon d'une seconde agression?
Quelques jours après l'agression sexuelle de la femme de 67 ans par un migrant soudanais de 17 ans, hébergé dans le centre d'accueil de la commune, une jeune femme majeure ayant eu connaissance de l'affaire, est venue témoigner auprès de la gendarmerie. Selon le procureur de la République, elle aurait relaté "avoir été abordée d'une manière inadaptée" par le même migrant. "Les faits relatés ne caractérisent aucune infraction pénale pour une quelconque aggression" explique François Touron. Il précise également qu'il n'y a pas eu de dépot de plainte.Et le jeune Soudanais ?
Concernant le jeune migrant, soupçonné d'agression sexuelle sur la femme de 67 ans, le parquet de Vannes se refuse à toute communication "s'agissant d'un mineur". A l'issue de son interpellation suite à la plainte de la femme, il avait été placé en garde à vue, puis remis en liberté. Il est convoqué en mars 2017 devant le juge des enfants en vue de sa mise en examen pour agression sexuelle.Selon le maire de la commune, le jeune migrant aurait été "exfiltré", comme le rapporte Le Télégramme.