La situation était confuse : le Morbihan et le Finistère avaient déjà autorisé les campings à accueillir les propriétaires de mobil-homes mais pas les départements voisins des Côtes-d'Armor et d'Ille-et-Vilaine. Désormais, tous les départements adoptent la même ligne.
"Aujourd'hui, les choses sont claires : dans tous les départements, qu'ils soient en vert ou en rouge, les clients-résidents peuvent accéder à leur mobil-home s'ils habitent dans le même département ou à moins de 100 km et si le camping est ouvert bien sûr."
Nicolas Dayot, président de la Fédération nationale de l'Hôtellerie de plein air (FNHPA) met fin à cet imbroglio autour de l'ouverture des campings.
Elle est autorisée pour la clientèle dite de loisir, soit les propriétaires d'un mobil-home sur un terrain loué pour plus d'un mois. L'accueil d'une clientèle dite de tourisme, pour la location de mobil-home ou le logement en caravane, tente et camping-car, reste interdite.
Confusion dans les départements bretons
Le 11 mai, un décret prescrivant les mesures générales au déconfinement avait laissé les préfectures dans le flou. Une partie du texte était "sujet à interprétation sur le type de clientèle pouvant accéder aux campings", explique Nicolas Dayot.
Les préfectures du Morbihan et le Finistère avaient donc permis l'accueil de clients en résidence principale ou secondaire, dans la limite des 100 km, tandis que l'ouverture n'était pas autorisée dans les Côtes-d'Armor et en Ille-et-Vilaine.
"Nos résidents s'impatientaient, ne comprenaient pas cette décision et je n'avais pas d'argument à leur apporter: en quoi était-il plus dangereux d'être en camping en Ille-et-Vilaine que chez nos voisins ? Nous sommes tous au vert. Cette décision au cas par cas par les préfets pose un problème d'inégalité", déplore la gérante d'un camping, préférant garder l'anonymat.
"Je ne comprends pas qu'on empêche les résidents de se rendre dans leur mobil-home, sachant qu'ils sont espacés et indépendants, et qu'on autorise dans le même temps les camping-cars qui sont côte-à-côte sur les aires", soupire Nicolas Tezenas, gérant d'un camping à Saint-Malo, qui compte 294 mobil-homes résidentiels. "Nous avions énormément d'appels quotidiens pour demander si le camping pouvait rouvrir. Les gens n'attendent que ça ! Et nous aussi, ça représente une perte énorme, puisque les loyers ne sont payés qu'à l'ouverture du camping, habituellement en avril."
Qu'ils se rassurent, l'autorisation est désormais donnée dans les quatre départements bretons. Selon Nicolas Dayot, le gouvernement devrait se prononcer la semaine prochaine sur la réouverture des établissements de plein air au grand public.