Bretagne. Où se trouvent les clusters Covid-19 depuis le déconfinement. Point de situation.

Le gouvernement a lancé la première étape du déconfinement le 11 mai. Depuis, la Bretagne a connu quelques foyers importants de contamination. Avant l'acte II du déconfinement, qui doit être détaillé par E. Philippe ce jeudi 28 mai, point de situation sur ces clusters.

 

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A la veille du déconfinement du 11 mai, la Bretagne cumulait un peu plus de 2500 patients testés positifs au Covid-19.

Aujourd'hui, à quelques heures des annonces de la "deuxième vague" du déconfinement, la Bretagne en compte près de 2830.

L'Agence régionale de santé nous dit être dans une situation "d'extrême vigilance", particulièrement sur les deux foyers qui ont été classés en Stade 3 : Lannion et Kerméné, tous deux dans les Côtes d'Armor. 

Ces deux clusters sont dans une même zone, distants de moins d'une centaine de kilomètres, ce qui rend la situation particulièrement sensible.


Les Côtes d'Armor, foyer le plus actif en Bretagne depuis mai


Les Côtes d'Armor ont longtemps été le département breton le moins touché par le Covid-19. En comparaison, le Morbihan a connu un pic dès le début d'épidémie, et l'Ille-et-Vilaine a vu croître son nombre de cas pendant le mois d' avril.

Alors que les courbes des départements bretons étaient stabilisées, les Côtes d'Armor ont connu un pic sur le mois de mai, après le déconfinement. Cela représente 239 nouveaux cas sur la période. Dans le même temps, les autres départements bretons sont restés relativement stables, avec une légère augmentation, entre 40 et 50 cas au cours du mois de mai.
 
 

Deux clusters en Stade 3

  
C'est sur la côte du Trégor qu'un premier foyer s'est déclaré, à Lannion, le 1er mai. Le patient 0 est une patiente du service de gériatrie de l'hôpital, qui va donc faire entrer le virus au sein de l'établissement.

Le second foyer d'infection au coronavirus est situé à moins de 100 kilomètres, c'est à dire dans la zone de déplacement autorisée, au Mené, plus à l'Est du département, au sein des abattoirs de Kerméné. 

   

Plus de 1300 tests pour 165 cas confirmés sur ces deux clusters

 
  • Cluster de Lannion

Au 12 mai, ce sont 500 tests virologiques avec écouvillon qui ont été effectués sur le cluster de Lannion. Patients, professionnels de santé, chaque personne ayant pu être en contact avec le coronavirus a été testée. Des tests menés à l'hôpital mais également dans trois Ehpad de la ville, dans une structure d'aide à domicile, et au sein de deux services de soins de suite, dont celui de Trestel sur la commune de Trévou-Tréguignec. 

Résultat, sur 500 tests, 50 cas ont été confirmés. 27 professionnels et 23 patients. Tous sont hospitalisés ou confinés.

 
  • Cluster du Mené

Aux abattoirs de Kerméné, ce sont 818 tests qui ont effectués au 19 mai, pour 115 cas confirmés. Une forte progression en quelques jours : le 15 mai les résultats avaient confirmés 65 cas pour 209 personnes testées.
 
 

Les enquêtes se poursuivent



Des équipes chargées du "tracing", l'identification des patients zéro et des cas contacts, sont mises en place par les Caisses Primaires d'Assurance Maladie. Dans nos cas bretons, c'est la Caisse Primaire d'Assurance Maladie des Côtes d'Armor qui a été fortement sollicitée. 

Quand des clusters sont identifiés, c'est l'Agence Régionale de Santé qui prend en charge le déclenchement des tests et la campagne de dépistage. L'Assurance Maladie continue le traçage au vu des résultats des tests.

Dans les Côtes d'Armor, pour les deux clusters, les enquêtes se poursuivent, et de nouvelles campagnes de dépistage pourraient être déclenchées selon leurs résultats.  
 


Des zones à risques


Les cas de foyers épidémiques se multiplient dans les abattoirs en France. Chaque cas proche d'un abattoir entraine un risque. 

Dans le Finistère, à l'abattoir Bigard de Quimperlé, une quarantaine de suspicions de Covid-19 auraient été enregistrées depuis la fin mars, notamment au sein de l'atelier découpe où travaillent des prestataires extérieurs.

Mais les tests n'ont pas indiqué de cas groupés ou affectant l'abattoir. A ce jour, l'Agence Régionale de Santé de Bretagne indique ne pas considérer ce lieu comme un foyer d'infection au Covid-19.

Dans le Morbihan, Un cas de Covid-19 a été détecté chez un employé des abattoirs Ronsard, à Bignan. "Pour l'instant, nous n'en sommes qu'au stade 2, c'est à dire que nos médecins enquêtent dans l'entourage de la personne pour savoir qui elle a côtoyé et pour savoir si elle a contracté le virus en dehors ou dans l'entreprise", explique-t-on à la CPAM du Morbihan. Si nous devions passer au stade 3, ce serait l'ARS qui prendrait le relais."
 

Les résultats des tests quotidiens réalisés par l'Agence régionale de Santé indiquent une stabilité revenue sur les Côtes d'Armor. Avec 2 nouveaux cas en 24h, les foyers autour de Lannion et des abattoirs de Kermené semblent sous contrôle.

Avec une augmentation de 7 nouveaux cas en 24h, le Morbihan ne connaît pas officiellement de pic, mais subit sa plus forte augmentation depuis le déconfinement. 
 
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