L'automne marque la saison propice à la cueillette des champignons. Tous ne sont pas comestibles. Alors que 493 cas d'intoxications ont déjà été enregistrés en deux semaines, les sociétés mycologiques rappellent qu'il faut faire contrôler ses récoltes, avant toute consommation.
"Bien regarder, faire attention à la nature et ne pas prendre n'importe quoi. Tout se respecte." Lorsqu'il part en forêt, Christian observe le coin où il va cueillir les champignons, comme la présence de certains arbres. Comme lui ils sont nombreux à arpenter les bois pour profiter de la saison.
Ne jamais les manger, sans en connaître l'espèce
493 cas d'intoxications ont déjà été recensés en deux semaines. "Il faut être très prudent, il ne faut pas croire qu'on les connaît parce qu'on en a déjà vu deux ou trois. Il faut aussi distinguer les espèces qui se ressemblent et qui ne sont pas toutes comestibles. Quand on débute, il faut absolument faire contrôler ses récoltes" rappelle Pascal Peuch, président de la société mycologique de Rennes.
"Il faut beaucoup travailler pour connaître les champignons, il faut y passer du temps car il y a des milliers d'espèces. Il faut regarder le champignon dans le détail et ne pas écouter tous les lieux communs ou les histoires que l'on raconte" insiste-t-il en prenant cet exemple "on entend souvent : si les limaces le mange c'est que ce n'est pas toxique. Oui, sauf que les limaces n'ont pas de foie."Il n'y a rien qui ressemble autant à un champignon comestible qu'un champignon toxique
Tous les lundis, pendant la saison, la société mycologique de Rennes assure une permanence à la maison de la consommation et de l'environnement à Rennes où chacun peut apporter sa cueillette, pour en vérifier le contenu.
La cueillette, quel matériel, quelle quantité ?
Le meilleur moyen de préserver les champignons reste le panier, pour pouvoir les disposer de manière espacée. Le champignon est fragile, de par sa composition, à 95 % d'eau. Les sacs plastiques sont donc à éviter à tout prix, pour ne pas les étouffer et les faire moisir. Attention à ne pas mélanger les espèces.
Il est préférable de les ramasser, jeunes et frais, en bon état et de bien noter l'endroit où ils ont été trouvés. L'environnement permet de déterminer les espèces.
Pour mieux permettre leur identification, il est préférable de ne pas les couper, notamment leur pied. Ce dernier contient beaucoup d'informations grâce à des couleurs, des odeurs ou des formes.
Pour rappel, le ramassage des champignons est limité à : 10 litres par personne dans les bois et forêts privés, 5 litres par personne dans les bois communaux ou les forêts d’Etat. Au-delà de ces quantités, il faut demander l'autorisation du propriétaire des lieux ou de la mairie voire de l’agent local ONF en forêt publique.
Une fois la cueillette achevée, pensez à les préparer rapidement en les cuisinant ou en les mettant en conserve.