Les récoltes de pommes ont commencé cette année au début du mois d'octobre. Après un printemps et un été maussades au niveau de la météo, les producteurs font grise mine. C'est le cas de la Cidrerie Nicol, qui constate les dégâts causés par la météo dans ses vergers de la Presqu'île de Rhuys.
C'est l'ébulition en ce moment pour tous les amateurs de pommes et de cidre. Dans la cidrerie Nicol, à Surzur, dans le Morbihan, la récolte a commencé depuis mi-octobre. Près de 800 tonnes de pommes passent dans les mains des salariés.
"En ce moment nous sommes sur la production du cidre. On pousse les pommes, on les trie, on les broie, on les presse avant de les envoyer en cuve. On va finir là entre fin novembre et début décembre."
Après deux semaines à récolter les pommes des vergers et des particuliers, l'entreprise constate les pertes : 200 tonnes par rapport à l'année dernière. La mauvaise météo du printemps et de l'été ont abîmé les pommiers des vergers qui s'étalent sur 12 hectares. Un coup dur pour l'entreprise familiale, qui existe depuis 1928.
200 tonnes de perte par rapport à l'année dernière
"On a bien entre 15 et 20% de production en moins. Cette année est un peu compliquée, le taux de sucre des pommes est un peu plus faible que d'habitude vu le manque d'ensoleillement qu'on a eu cet été."
L'année dernière a déjà été compliquée pour la famille Nicol. Avec le confinement, la cidrerie n'a pas pu vendre ses bouteilles aux bars et aux restaurants du département. Les 200 000 litres de cidre produits en 2020 sont stockés dans des cuves géantes. Le malheur de l'année dernière permet de limiter les pertes en 2021.
"Ça nous permet de conserver des jus de bonne qualité d'une année sur l'autre. Le déficit de pommes de cette année est donc compensé par le manque de demande de cidre l'année dernière."
Avec la reprise de l'activité des bars et des restaurants, la cidrerie espère donc se refaire une santé. Chaque année, l'entreprise écoule pas moins de 800.000 bouteilles, principalement vendues dans le Morbihan.