Comment les équipes de France 3 Bretagne continuent de vous informer, malgré le confinement

Depuis bientôt un mois que le confinement a débuté, France 3 Bretagne continue de vous informer, mais différemment... Les journaux télévisés ne sont pas "que" bretons, les reportages sont plus nombreux sur notre site internet... Voici, photos à l'appui, pourquoi et comment.

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Non, France 3 Bretagne n'est pas fermé ! Face à l'épidémie de coronavirus qui chamboule notre société, journalistes et techniciens de France Télévisions se sont adaptés pour assurer, malgré tout, notre mission d'information. "Notre priorité est de maintenir une offre d’information de proximité" expliquait Anthony Masteau, le rédacteur en chef de France 3 Bretagne, dès le début du confinement.

Certes, comme dans de nombreux autres secteurs, les effectifs sont réduits, garde d'enfants et précautions sanitaires obligent, mais nous nous sommes organisés. Vous le voyez notamment en regardant la télé. Depuis le 17 mars, ce sont en effet des journaux télévisés communs à trois régions, Bretagne, Pays de la Loire et Centre Val de Loire que nous vous proposons à 12h et 19h.
 
Objectif : "mutualiser les moyens pour protéger les forces vives". Concrètement, cela signifie que chaque jour, dans ces trois régions, entre 3 et 4 équipes de reportage partent sur le terrain pour vous rencontrer, couvrir l'actualité, continuer de vous informer.
 

Le terrain, sous conditions


Chacun des salariés planifiés "sur le terrain" doit avant toute chose montrer patte blanche. À l'entrée des locaux, tous sont en effet invités à se laver les mains au gel hydroalcoolique, mais aussi à porter un masque et à faire contrôler sa température corporelle. Interdit d'aller plus loin si elle dépasse les 38 degrés.
 

Comme chaque matin, les effectifs planifiés se retrouvent à 8h45 pour une première conférence de rédaction. C'est là que l'on décide qui va couvrir quoi et comment. Mais en cette période de confinement, les locaux sont un peu désertés...  Beaucoup de journalistes sont en effet en télétravail, ou en garde d'enfants. Autour de la table, ne sont physiquement présents que les journalistes qui partent sur le terrain. 
 
 

Journaliste au bout du fil


On ne les voit pas sur la photo, mais beaucoup d'entre nous participent à cette conférence de rédaction du matin, par téléphone. Et à l'autre bout du fil, les propositions de reportage sont nombreuses. Depuis leur domicile, les journalistes en télétravail grouillent d'idées et d'envies. Pas question pour eux de sortir, leurs questions, c'est par téléphone qu'ils vont ensuite les poser.

Des interviews audio mais aussi parfois vidéos, quand nos interlocuteurs sont équipés des logiciels ou applications nécessaires. "C'est une autre façon de travailler, confie Catherine Aubaile, journaliste de France 3 Iroise. Je passe beaucoup de temps au téléphone, et surtout avec le web, ça ne s'arrête jamais !" 
 

Pas d'heure butoir de publication en effet sur le "web", contrairement aux journaux télévisés qui sont à 12h et 19h. Sur le site internet de France 3 Bretagne, les journalistes peuvent publier des articles à toute heure. "Et comme l'actualité ne cesse d'évoluer, t'as toujours envie de modifier ton papier, changer une photo, rajouter une interview..."

En plus de leurs articles, les journalistes de l'équipe web, comme on dit, complètent et mettent en ligne les reportages que les collègues font sur le terrain. Informations et vidéos que vous pouvez retrouver sur YouTube et via les réseaux sociaux, sur les comptes FacebookTwitter et Instagram de France 3 Bretagne. 

 

Distances et précautions


En cette période de crise sanitaire, les conditions de tournage sont particulières sur le terrain où chacun est invité à prendre ses distances et ses précautions. Cela vaut notamment dans les voitures de reportage, où les deux membres d'une même équipe ne s'assoient plus à côté. Un devant, l'autre derrière et du gel hydroalcoolique à portée de main de chacun.
 

Masque sur le visage, le binôme utilise des micros qu'il recouvre de charlottes, régulièrement changées. La caméra est tous les jours désinfectée, comme la perche qui permet à l'équipe de poser ses questions à plus d'un mètre de la personne interviewée. 

"Ce sont de nouveaux automatismes à acquérir ! Certains de nos interlocuteurs ont parfois du mal à comprendre cette distance, confie Jean-Michel Piron, journaliste reporter d'images. On leur explique qu'on a l'obligation de service de se protéger ; ça rassure tout le monde et ça ne met personne en porte-à-faux."
 

Des conditions de tournage, parfois, particulièrement compliquées. Ce fut le cas, par exemple dimanche dernier, pour une équipe du Finistère qui a couvert l'arrivée de patients franciliens à l'hôpital militaire de Brest. Seule la journaliste reporter d'images de France 3 Bretagne a eu le droit d'entrer dans le service réanimation de l’hôpital d’instruction des armées Clermont Tonnerre.

Elle, comme sa caméra, étaient protégées de la tête aux pieds : sur-blouse, charlotte couvrante comme une cagoule, lunettes de protection et masque homologué pour la JRI... "Quant à la caméra, elle a été réduite à son strict minimum et emballée dans du film plastique transparent, explique Sarra Ben Cherifa. C'était intense, il faisait très chaud. J'ai vraiment pris conscience des conditions de travail du personnel soignant. Disons que ça s'est matérialisé..."
 
En temps normal, après le tournage, le journaliste rédacteur travaille avec un monteur pour découper images et interviews. Un travail qui se fait aussi à distance, en cette période de confinement, les monteurs étant invités, comme les documentalistes et de nombreuses autres professions à rester chez eux.

C'est donc par téléphone, et via ordinateurs interposés, que journaliste et monteur échangent pour obtenir un reportage, qui sera ensuite mixé avec tout autant de précautions avant d'être diffusé.
 
 

Le moins de contact possible


Quant au journal télévisé, l'aboutissement de tout ce travail en amont, il ne peut se faire sans présentateur ni collègues en régie, cet endroit où sons et vidéos gravitent avant d'être diffusés en direct.

En cette période de confinement, c'est donc la région Bretagne qui reprend la main, tout les 7-8 jours, des JT communs. Après Nantes la semaine dernière puis Orléans en début de semaine, c'est donc au tour de Rennes de présenter et réaliser tous les journaux du week-end de Pâques (de vendredi à lundi).
 

Sur le plateau : pas d'invités, pas de chroniqueur, Stéphanie Labrousse est seule, ces temps-ci. Si un interlocuteur est invité à parler en direct durant le journal télévisé pour répondre à ses questions, cela se fait via téléphone et ordinateur. Objectif : réduire le nombre de contacts et donc de contaminations possibles.

Pas d'opérateur de prise de vue non plus derrière les caméras, ni d'éclairagiste derrière les projecteurs : "On tourne avec des effectifs réduits, explique Eric Juchors, chef de fabrication cadre de régie durant ce week-end. Cadrage, mise en images... On a simplifié un maximum de choses. Cela impose une bonne répartition des tâches et de la cohésion de groupe."
 

En régie, tout le monde travaille masqué : scripte, vidéo, rédacteur en chef, chef d'édition et cadre de régie... Chaque poste est même séparé par une paroi en plexiglas pour éviter tout risque de contamination.
 

Comme d'autres, Pascal Cosset, le chef d'édition a choisi de porter des gants en plus de toutes les protections de rigueur. "Tout est désinfecté mais je touche tellement de boutons... Je ne voudrais pas ramener un virus à la maison !"
 

Autant de gestes barrières qui ne sont en somme que "des détails" ; des précautions devenues habituelles au fil des semaines. L'essentiel est ailleurs, évidemment : dans le contenu de ce que nous vous proposons.

En télétravail ou sur le terrain, nous avons tous conscience d'avoir la chance de pouvoir, malgré tout, exercer notre métier. Vous informer, c'est notre mission. Vous ouvrir une fenêtre sur notre société chamboulée, c'est ce qui nous motive, même en étant confiné.
 
 








 
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