Coureur professionnel depuis 2008, Julien Simon ne pensait pas voir sa 13ème saison au plus haut niveau à ce point contrariée. Comme l'ensemble du peloton français, le voilà confiné chez lui, sans possibilité de s'entraîner sur ses routes costarmoricaines comme il en avait l'habitude.
C'est désormais dans son garage qu'il fait tourner les jambes sur son home-traîner : "Des séances d'une heure, quatre fois par semaine... Mais certains sont dans le dur, avec des séances bien plus importantes. Pour ma part, je préfère travailler aussi le gainage. Au total c'est dix heures de sport à la maison sans savoir vraiment où l'on va".
Le double vainqueur du Tour du Finistère et du Grand Prix de Plumelec est, comme tous les coureurs français, suspendu aux rares nouvelles qui filtrent de l'Union Cycliste Internationale.
"Dans le meilleur des cas, on nous annonce une reprise du calendrier en juin, mais ça devient compliqué. Le Tour de France pourrait être décalé en août, mais ce ne sont que des suppositions. On se demande comment on terminera la saison avec des classiques complètement décalées. Ce ne sera pas simple à gérer".
"Des choses vont changer"
Mais le vice-champion de France 2019 fait bien plus de cas de la crise sanitaire que traverse le pays. "Il y a des gens qui souffrent, des gens qui vont se retrouver au chômage. Jamais le pays n'a connu une telle situation. Beaucoup de choses vont changer après cette épidémie et le sport, lui aussi, aura du mal à retrouver ses marques".
Objectif France
A 34 ans, Julien Simon attendait beaucoup de cette nouvelle saison. Après avoir rejoint cet hiver, les rangs de l'équipe Total Direct Énergie dirigée par Jean-René Bernaudeau, son calendrier devait l'amener à prendre part aux plus belles épreuves du Pro Tour.
"On ne sait pas si l'équipe pourra bénéficier des mêmes invitations la saison prochaine... c'est l'inconnu".
L'ancien vainqueur de la coupe de France 2014 attendait beaucoup du calendrier breton : "J'ai une pensée pour les organisateurs de la Route Adélie à Vitré, Tour du Finistère ou du grand prix de Plumelec... ce sont des courses où j'ai souvent bien marché".
Plumelec où il s'est imposé par deux fois en 2012 et 2014 doit d'ailleurs accueillir cette année les championnats de France, de quoi nourrir quelques ambitions surtout après être passé si près du maillot bleu-blanc-rouge l'an dernier.
"Là encore c'est l'inconnu, on espère que ces championnats de France seront maintenus fin juin... En tout cas c'est un parcours qui me va bien mais pour un championnat de France tous les coureurs sont motivés... C'est la course où tout le monde a envie de briller".
On dirait bien que nos coureurs ont adopté les chefs @Elior_France ? Merci pour les bons petits plats ? ?
— Team Total Direct Energie (@TDE_ProCycling) March 11, 2020
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