Depuis le début du confinement mardi 17 mars, plus de 3 700 personnes ont été verbalisées dans la région pour non-respect des consignes de sécurité. Le département du Finistère enregistre le plus grand nombre d'infractions avec 1 400 procès-verbaux. L'amende s'élève à 135 euros.
Finie la pédagogie, les sanctions tombent : en six jours, la gendarmerie et la police nationale ont dressé plus de 3 700 contraventions dans la région pour non-respect des mesures de confinement.
En Finistère, "trop de promenades dans les supermarchés"
Le Finistère relève le plus grand nombre d'infractions : 1 400 procès-verbaux, principalement pour "non-respect de la consigne liée à l'activité physique, souvent contournée ou mal comprise", indique la préfecture de Quimper.
Si les "mesures barrières sont respectées" dans le département, le préfet Pascal Lelarge dénonce "trop de promenades dans les supermarchés" et rappelle que la dérogation pour faire ses courses "concerne uniquement les achats de première nécessité".
La Préfecture ajoute que les arrêtés interdisant l'accès aux plages "sont globablement bien respectés."
Surveillance accrue du littoral
Les forces de l'ordre d'Ille-et-Vilaine ont procédé à 47 000 contrôles et près de 850 verbalisations. Dans les Côtes d'Armor, département breton le moins touché par l'épidémie de coronavirus, 455 infractions ont été constatées pour plus de 16 600 contrôles.
La côte d'Emeraude est très surveillée par des hélicoptères et des drones de la gendarmerie. Les forces de l'ordre sont également renforcées par une patrouille de la garde républicaine sur le littoral d'Ille-et-Vilaine.
Dans le Morbihan, considéré comme l'un des premiers foyers de l'épidémie, 1 016 contraventions ont été enregistrées, en partie durant le week-end.
Vers un durcissement des sanctions
En France, près d'1,8 million de contrôles ont été effectués par les forces de police pour un total de 91 824 infractions, selon Alain Thirion, directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises.
En conséquence, les sanctions ont été durcies. L'amende forfaitaire de 135 euros s'élèvera à 1 500 euros en cas de récidive "dans les 15 jours", comme prévoit le projet de loi d'urgence, voté dans la nuit de samedi à dimanche. Dans le cas de "quatre violations dans les 30 jours", le délit sera puni de "3 700 euros d'amende et six mois de prison au maximum".