Suite à plusieurs suspicions de cas de Covid-19 parmi l'équipage du porte-avions Charles de Gaulle, une équipe médicale a été envoyée à bord. Les tests effectués confirment cinquante cas positifs. Trois marins ont été évacués vers un hôpital militaire. Le porte-avions poursuit sa route vers Toulon.

L’équipe médicale est arrivée sur le porte-avions Charles de Gaulle mercredi à bord d'un hélicoptère Caïman Marine NH90.

Deux médecins épidémiologistes, un expert en biosécurité ainsi qu’un médecin en charge des prélèvements ont été dépêchés par le service de santé des armées quelques heures après qu'une suspicion de coronavirus a été identifiée sur une quarantaine de marins.

 



"L’objectif était d’identifier le circuit de contamination et d’appuyer le protocole permettant de limiter la propagation du virus", explique la Marine nationale dans un communiqué.

Le médecin chargé de réaliser les prélèvements a quitté le bord dès mercredi soir, tandis que les trois autres médecins sont restés afin de réaliser une enquête épidémiologique.

 
Les médecins arrivent à bord d'un hélicoptère Caïman Marine. ©@ Marine Nationale

 

Trois marins évacués


"Les résultats des 66 tests réalisés ont conclu à la présence de 50 cas de Covid-19 à bord du Charles de Gaulle. Aucune aggravation de l’état de santé des marins à bord n’est constatée à l’heure actuelle."

Par mesure de précaution, trois marins ont tout de même été évacués jeudi matin. Ils ont quitté le porte-avions vers l’aéroport de Lisbonne, au Portugal, où ils ont été pris en charge par un Falcon 900 médicalisé avec à son bord deux médecins et un infirmier avant d'être admis à l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) Sainte-Anne, à Toulon (Var). 
 
 

Confinés dans une tranche du bateau



À son bord, le porte-avions dispose d’un plateau médical équipé en réanimation. "Les marins infectés par le Covid-19, ou présentant des symptômes, continuent de faire l’objet d’une prise en charge spécifique : un suivi médical rapproché est poursuivi, ainsi qu’une mise en confinement dans une tranche du bateau, adaptée spécialement plusieurs jours auparavant."
 

Equipés de masques de protection



À bord, les mesures sanitaires déjà mises en place avant l'arrivée de l’équipe épidémiologique, ont été renforcées. En particulier, le port du masque a été généralisé à l’ensemble de l’équipage.

En attendant le retour anticipé du porte-avions à Toulon, et suivant les recommandations de l’équipe épidémiologique, des mesures visant à renforcer la protection de l’équipage et à limiter la propagation du virus ont été mises en place.

Sur une vidéo transmise par la marine nationale, on voit des marins poursuivre leur mission équipés de masques FFP2.

 
©Marine nationale

 

Opération écourtée


Le Charles de Gaulle participait en Atlantique nord à une opération de l'OTAN aux côtés d'autres groupes aéronavals alliés (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Pays-Bas et Portugal). Juste avant, le Charles-de-Gaulle avait d'ailleurs fait escale à Brest (Finistère) pour y accueillir des familles de marins.

 

Face à l'alerte sanitaire, le bâtiment a finalement anticipé son retour à Toulon, initialement prévu le 23 avril. Le port-avions "était déjà en train de rentrer, il fait au plus court", a précisé le cabinet de la ministre Florence Parly, sous-entendant que cette "décision de bon sens" ne posait aucun problème sur le plan opérationnel.
 
 
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