Dans le cadre de l'opération Foch en mer Méditerranée et Atlantique Nord, le Charles-de-Gaulle va faire escale ce weekend à Brest. Il vient s'avitailler avant de repartir en opération OTAN en mer du Nord. Le Charles de Gaulle n'était pas revenu à Brest depuis 10 ans.
Le navire-amiral de la Marine Nationale n'avait pas franchi le détroit de Gibraltar depuis 2010, c'est chose faite depuis le 7 mars dernier. Il fait route vers Brest pour une escale d'avitaillement, avant de rejoindre la mer du Nord pour la deuxième phase de l'opération Foch.Escale à Brest
Le Charles de Gaulle fera certainement grosse impression au passage du Goulet vendredi prochain. La Marine Nationale préfère ne pas donner encore d'horaire précis, compte-tenu des aléas de mer et des opérations. Ses derniers ronds dans l'eau de la rade de Brest remontent à mai 2010, et auparavant juin 2004. Ses retours au port qui l'a vu naître sont toujours un événement. Plus gros navire militaire français, ses 42000 tonnes et 261 mètres de long ne passent pas inaperçus.
Il embarque 1900 marins, mécaniciens et pilotes, et un peu plus d'une vingtaine d'aéonefs, dont 18 Rafale Marine, 2 Hawkeye de surveillance, 1 hélicoptère Caïman et 2 Dauphin Pedro.
Mesures de précaution
Une "journée des familles" permettant aux marins du Charles de Gaulle d'accueillir leur proches à bord pour une journée de navigation, a dû être annulée pour cause de coronavirus. Les marins bretons, qui composent un bon tiers de l'équipage, pourront s'ils le désirent débarquer et retrouver leur famille à terre, mais pas l'inverse, afin de ne pas risquer une contamination de l'équipage.
Mission Foch
Baptisé Foch, ce déploiement opérationnel a d'abord inclus une opération de soutien à la mission Chammal contre DAECH au Moyen-Orient. Ce fut également l'occasion d'effectuer des exercices avec L'US Navy, dont l'intégration tactique d'un destroyer américain, l'USS Ross, dans le groupe aéronaval français et des exercices d'appontage réciproques de F18 Hornet et de Rafale sur les ponts du Charles de Gaulle et de l'USS Eiseinhower américain.
Après son départ de Brest 16 mars, la deuxième phase de l'opération verra le Charles de Gaulle participer à plusieurs entraînements en interaction avec d'autres groupes aéronavals alliés (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Pays-Bas et Portugal), visant à sécuriser les approches maritimes de l'Europe en Atlantique-Nord.
Une zone qui connait un regain stratégique avec la fonte des glaces, et notamment la libération progressive du passage du Nord-Est. Ce passage est un axe maritime qui intéresse fortement les Chinois pour une nouvelle Route de la Soie, faisant gagner près de 13 jours par rapport à une navigation Sud-Ouest par le canal de Suez.