Le refus d'étendre aux écoles Diwan, le "forfait scolaire" versés par les communes, avait créé des remous. Finalement, un amendement des députés permettra une aide communale lorsqu'un élève n'est pas scolarisé sur son secteur mais dans une école d'une autre commune pour apprendre le breton.
Des députés ont validé un accord sur le projet de loi pour un Ecole de la confiance permettant d'octroyer une aide aux écoles Diwan, de la part des communes qui voient l'un de leurs élèves se scolariser ailleurs pour apprendre le breton.
Mais le principe du "forfait communal" n'est toujours pas étendu aux écoles en breton. Le forfait communal correspond à une participation financière des mairies pour contribuer aux dépenses de fonctionnement des établissements privés sous contrat avec l’Etat. Une commune verse ainsi entre 530 et 1500 euros pour chaque enfant habitant sur son territoire mais allant à l'école dans une autre commune.
Aux yeux de la présidente de Diwan, Stéphanie Stoll, cette contribution est indispensable car "la moitié des élèves Diwan proviennent d'une commune autre que celle où se situe l'école". Il était d'ailleurs prévu que le gouvernement dépose un amendement en ce sens lors de la discussion du projet de loi au Sénat.
Tel n'a pas été le cas, au grand dam des élus bretons. Pour Paul Molac, député (Régions et peuples solidaires) du Morbihan, "nous aurions pu aller plus loin pour sécuriser davantage cet enseignement auquel les Bretons sont attachés". De son côté, le président du Conseil régional, Loïg Chesnais-Girard, se réjouit et estime que "cette nouvelle définition du cadre juridique doit renforcer l'action des trois réseaux d'enseignement Dihun, Div Yezh et Diwan."
20 000 élèves parlent breton dans le cadre scolaire, aussi bien dans des écoles publiques, privées qu'associatives, selon les chiffres du Conseil régional.