Coronavirus : face au manque de masques, les petites mains s'activent

Le SOS du personnel soignant a été entendu. Entreprises, associations et particuliers sont de plus en plus nombreux à confectionner des masques en tissu pour limiter la propagagtion du coronavirus. Mode d'emploi et précautions.


Depuis le début de l'épidémie, les masques en tissu se multiplient. Des tutos, à l'image de celui mis en ligne par le personnel soignant du CHU de Grenoble, circulent sur internet pour en fabriquer. Danièle Simon fait partie de ceux qui ont été directement sollicités. 

La présidente et fondatrice de l'association "Petits cadeaux bonheur" confectionne habituellement des chapeaux, turbans et autres bonnets pour les personnes atteintes de cancer, ou encore des doudous pour les enfants hospitalisés. En ce moment, c'est donc des masques qu'elle coupe, assemble et coud à tour de bras : "Du tissu fin à l'extérieur et à l'intérieur : du moleton, ou bien de la polaire pas trop épaise. Ce sont les consignes, pour que cela fasse filtre."

Contactée par l'hôpital de Saint-Brieuc, elle et les six couturières bénévoles de l'association ont déjà, chacune depuis leur domicile, fabriqué plus de 150 masques à destination d'hôpitaux, ambulanciers, ou encore pharmaciens.
 

"C'est mieux que rien du tout !"


Les hôpitaux de Lille et de Grenoble ont testé l'efficacité de ces masques en tissu… Il faut les laver tous les jours, et évidemment, faire attention…"Comme c'est un virus qui se transmet par voie respiratoire et par contact, il faut que l'utilisation de ce masque soit associée à des précautions contact, précise Pierre Tattevin, chef de service Maladies infectieuses CHU Rennes. Si pas exemple vous allez voir un patient avec un masque mais que vous mettez quatre à cinq fois la main sur votre masque, après avoir vu le patient, vous risquez 'avoir contaminé votre masque évidemment !"

Et le professeur d'ajouter que si les masques sont bien faits (avec deux couches de coton et entre les deux, une couche de molleton ou de polaire pour bien filtrer l'air) "c'est mieux que rien du tout !" 

Mais attention, ce n'est pas parce qu'on a un masque que tout et permis : il faut les laver à 30 degrés, au moins une fois par jour.


"Une petite pierre à l'édifice"


Outre l'entreprise Rozen de LamballeArmor Lux s'est aussi lancée dans la production de masques en tissu. Dans les ateliers quimpérois, une trentaine de couturières s'activent. Avec la fermeture des boutiques, le site devait fermer ses portes ; il est resté ouvert pour fabriquer des masques. "L'entreprise fabrique 2.000 masques par jour, ce n'est rien par rapport aux besoins français et européens, c'est une toute petite pierre pour la protection des uns et des autres" explique Jean-Guy Le Floch, le PDG d'Armor Lux

Ces masques seront vendus 3 euros aux entreprises des alentours, le coût de la main d'ouvre, dans ces moments difficiles, l'entreprise a décidé d'offrir le tissu.

 

Reste le problème de la matière première : tissus, molleton, élastiques... Danièle et ses "Petits cadeaux bonheur" risquent d'arriver rapidement à bout des stocks. Elles peuvent s'en faire livrer via transporteurs ou ambulanciers qui ont le droit de circuler. C'est pour la bonne cause. Pour savoir comment faire, une adresse mail : petitscadeauxbonheur@gmail.com 
 



 
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