Coronavirus : Romain, horticulteur fleurit le cimetière de Plerguer (35) avec les fleurs qu'il ne peut pas vendre

Faute de pouvoir vendre ses fleurs à cause de l'épidémie de coronavirus, un jeune horticulteur de Plerguer, en Ille-et-Vilaine, a fleuri les tombes du cimetière de sa commune. Il a partagé quelques photos sur son compte Facebook et a reçu des milliers d'encouragements. 

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"Mes serres sont archi-pleines, se désole Romain Banliat, jeune horticulteur du côté de Plerguer, en Ille-et-Vilaine. Des jacinthes, des jonquilles, des primevères, des fleurs qui allaient partir à la benne. C'était pas supportable pour moi de tout jeter !"  Alors dimanche matin, le jeune entrepreneur a rempli sa camionnette et il est parti fleurir les tombes du cimetière de sa commune.

"J'avais entre 400 et 500 plantes en fleurs, je les ai délicatement déposées sur les tombes. Ça m'a fait chaud au coeur, d'autant que mes grands parents sont enterrés dans ce cimetière " explique le trentenaire.

Il a passé trois heures et a réussi à fleurir quasiment toutes les tombes. Ce qui lui a remonté le moral, un peu... Car hier, il l'avait dans les chaussettes. 
 

Du baume au coeur

Ce jeune trentenaire a 12 salariés, tous au chômage, depuis la fermeture de ses deux établissements samedi 14 mars, à cause de l'épidémie de coronavirus. Alors distribuer toutes ces compositions destinées à la poubelle, ça lui a fait du bien.

Et ce qui a fini de remonter le moral de Romain, ce sont les milliers de messages, de mails ou de coups de téléphone qu'il a reçus de toute la France et même d'Espagne, après avoir publié sur son compte Facebook, quelques photos du cimetière de Plerguer, soudainement fleuri. "Je ne pensais pas que ça allait prendre une telle ampleur". 
  

Entre mars et mai, c'est 70% de son chiffre d'affaires


"D'habitude, c'est une très grosse période pour nous les horticulteurs" explique Romain. Depuis samedi, il ne fait plus de marchés et ne vend plus rien. Le jeune entrepreneur se retrouve avec des plants de pépinière et de potager sur les bras, il venait juste de recevoir ses plants annuels. Entre mars et mai, quand il n'y a pas le coronavirus et qu'il fait beau comme en ce moment, il fait 70% de son chiffre d'affaires. 
 

Depuis le début du confinement, il passe son temps dans ses serres, il a du travail d'arrosage, de repiquage etc. Ses salariés, il préfère qu'ils restent à la maison, pour eux et pour leur famille, "ils sont très solidaires, dit-il, ils m'appellent tous les jours". 

Ils attendent, comme Romain et gardent espoir. 
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